e dernier, d'une durée de trois jours renouvelables chaque semaine, à partir d'hier. Contacté par téléphone, le porte-parole du CLA (Conseil des lycées d'Algérie), Idir Achour, a confirmé l'information prise aux environs de 23 h, à l'issue d'une réunion entre les sept membres de la coordination. «La décision du gel revenait à la coordination et celle-ci n'a pu se réunir pour en débattre qu'à 20h passées. À ce moment, nous étions encore au siège du département ministériel pour signer le PV de la rencontre de la veille (samedi). La signature du PV était prévue initialement pour 14h. Nous sommes restés jusqu'à 20h pour convaincre l'autre partie de la suppression de l'article qui fait allusion à la charte d'éthique et de stabilité. De même que celui portant notre engagement à renoncer à la grève des trois jours. Nous n'étions pas encore réunis en tant qu'alliance pour valider notre décision de geler la grève. Aussi, il y avait quelques omissions et quelques petits problèmes de formulation». Pour le représentant du CLA, «au nom de toute la coordination, nous considérons qu'il y a des acquis. L'acquis principal est la révision du statut particulier». Toutefois, insiste-t-il, à l'adresse de ses camarades, «il faut maintenir la pression pour qu'il n'y ait pas de blocages concernant justement ce dossier. Nous devons rester mobilisés pour prévenir tout ce qui pourrait retarder le travail de la commission chargée de ce dossier». Pour rappel, cette commission mixte ministère-syndicats sera installée au siège du département ministériel, le 18 mars prochain. Quant à la grève du Cnapeste, celle-ci se poursuit pour la quatrième semaine consécutive. Et la situation reste encore tendue. À l'instar des autres syndicats, le Cnapeste a été reçu au siège du ministère de l'Education nationale pour l'amener à renoncer à son mouvement. La rencontre entre les deux parties a eu lieu dimanche, mais a failli se terminer en queue de poisson. «Nous n'arrivons pas à nous entendre sur les promotions automatiques. Nous avons demandé au ministère un temps d'arrêt pour discuter entre nous syndicalistes. Nous les retrouverons après (responsables du ministère)», indiquait Messaoud Boudiba, le chargé de l'information au Cnapeste, à la fin du premier «round» des négociations. Le PV a été finalement signé aux environs de 22 heures. L'acquis principal pour le Cnapeste est l'engagement du ministère à payer, avec effet rétroactif, les fonctionnaires promus à la fin de leur formation en juin 2012. Pour le reste, «ce n'est pas grand-chose», déplore Nouar Larbi, le président du Cnapeste. D'où la difficulté de se prononcer sur la suite à donner au mouvement protestataire. «Pour le moment, la grève se poursuit. Aujourd'hui et demain (lundi et mardi), il y a les AG et les conseils de wilayas pour dire leur mot sur le sujet et mercredi, ce sera la réunion du Conseil national», dit-il. Autrement dit, il faudra encore attendre jusqu'à mercredi prochain, voire jeudi, pour connaître la décision finale du syndicat. Ce sera, en tous cas, la période des vacances du printemps pour l'ensemble des enfants scolarisés. Espérons que pour le retour, la situation sera nettement meilleure et l'ambiance sereine. Espérons surtout que ce ne soient pas les élèves de terminale qui sortiront, à leur tour, dans la rue pour réclamer ce qu'ils appellent «El âataba» (le seuil des programmes à réviser pour l'examen du bac). K. M.