Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement technique et secondaire (Cnapest) a décidé, mardi 9 mars, de geler son mouvement de grève entamé le 24 février. Le syndicat appelle à la reprise des cours à partir de jeudi prochain. Samedi, l'autre syndicat gréviste, l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef), avait mis fin à son mouvement de grève. La décision a été prise par le conseil national du Cnapest à l'issue d'une réunion marathon de 17 heures qui s'est terminée mardi vers 3 heures du matin, a indiqué à TSA, le coordinateur national du Cnapest, Larbi Nouar. « La réunion du conseil national a débuté lundi à 10 h du matin et s'est terminée mardi à 3 h du matin. Les débats ont été serrés et vifs entre les partisans de la reprise et ceux de la poursuite de la grève. Après le vote, la décision a été prise de suspendre le mouvement de grève demain mercredi et de reprendre le travail jeudi prochain », a précisé M. Nouar. De nombreux facteurs ont pesé dans la décision du conseil national du Cnapest. M. Nouar évoque « les armes non conventionnelles » utilisées par le ministère de l'Education nationale pour casser la grève, notamment « les menaces de radiation des enseignants grévistes de la Fonction publique et la dissolution des syndicats grévistes ». Le Cnapest a pris en compte les intérêts des élèves qui ont manifesté leur solidarité avec les enseignants, selon M. Nouar. « Les élèves ont manifesté leur solidarité avec les enseignants face aux menaces de la tutelle. On ne pouvait pas rester insensible à cela », a-t-il expliqué. « Nous avons lancé un appel au président de la République pour rendre justice aux enseignants », a ajouté M. Nouar. « Le ministère a menacé de remplacer les enseignants grévistes en recrutant de nouveaux fonctionnaires, sans aucun concours. Mais la loi stipule que le recrutement d'enseignants doit se faire par voie de concours. Cette loi a été utilisée par la tutelle pour ne pas intégrer les enseignants contractuels, mais pour casser la grève, le ministère s'est montré prêt à ne pas la respecter », a déploré M. Nouar. Enfin, le coordinateur du Cnapest a affirmé que le rattrapage du retard provoqué par la grève doit faire l'objet de négociations entre la tutelle et les syndicats.