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Le cinéma algérien a besoin d'une révolution...
L'Etat doit changer de démarche et mettre les moyens pour libérer
Publié dans La Tribune le 19 - 03 - 2015

Il suffit de constater la réaction des gens à la sortie d'un film pour que l'on ait une idée sur la situation du 7e art en Algérie. Sur l'absence d'un public cinéphile capable d'aimer un film pour ce qu'il est et de le critiquer pour ses lacunes cinématographiques. En Algérie, le public cinéphile est encore inexistant, mais est-ce la faute aux Algériens qui ont été privés de cinéma et de ses salles pendant plus de vingt ans ? Les années quatre-vingt-dix ont créé un vide culturel monumental chez les Algériens dont l'occupation principale était la survie face à une violence terrible et à une crise économique sévère. De son côté, l'Etat avait complètement abandonné la culture devant la gravité de la situation. Aujourd'hui, il est loisible de constater que le public cinéphile ne s'est pas renouvelé, malgré les dépenses faramineuses que le secteur a connues depuis plus de dix années.
Mais la fermeture des salles de cinéma n'est pas la seule cause du retard pris par le 7e art dans notre pays, comme l'absence d'un public cinéphile ne peut être que la conséquence d'une situation ou d'actions. Le cinéma algérien souffre de son Etat. Ou plus précisément de l'omniprésence de son Etat qui est synonyme d'absence d'une industrie cinématographique. Et cette dernière ne peut exister que si l'Etat libère l'initiative culturelle en général et dans le 7e art en particulier. Oui, l'Etat doit libérer l'initiative au profit des professionnels. Et leur donner les moyens sans les enchainer à des contraintes extra-culturelles. L'Etat doit surtout arrêter les censures bêtes et stupides. Vous pensez que c'est trop ? Et bien non, ce n'est pas trop. C'est même peu, parce que l'Etat doit se défaire de tout ce lourd fardeau que constituent les activités culturelles et artistiques et le transférer à des professionnels et surtout à des esprits libres susceptibles de faire dans la création artistique et culturelle, la vraie, et promouvoir la culture algérienne de façon à ce qu'elle atteigne un niveau appréciable.
Pour revenir au cinéma, ce n'est pas par hasard si le Festival du cinéma qu'accueille annuellement la capitale du Burkina Faso (Fespaco) n'a sélectionné que deux films algériens sur les quatorze présentés par l'Algérie. La qualité des œuvres laisse toujours à désirer parce que l'Etat continue à financer des films alors que le plus urgent est ailleurs. La renaissance du 7e art algérien viendra d'une politique de formation digne de ce nom qui remettra en selle tout ce qui entoure la production cinématographique. Des formations dans l'actorat, l'écriture de scenarii, la mise en scène, la direction photo, le décor, les costumes, le maquillage, le montage et la critique cinéma, entre autres, seront un investissement qui économisera beaucoup d'argent à l'Algérie et l'empêchera d'importer des techniciens à coups de milliers, voire de dizaines de milliers d'euros. L'Etat doit également encourager la renaissance de la critique cinématographique, par le biais notamment de l'encouragement des débats dans des ciné-clubs qu'il faudra créer et promouvoir. C'est le prix à payer pour que l'Algérie dispose d'une industrie cinématographique digne de ce nom, parce qu'avant la libération de l'initiative, les pouvoirs publics doivent mettre la main à la poche pour rattraper le retard accusé par le cinéma algérien, après un début prometteur au lendemain de l'indépendance. En somme, le cinéma algérien a besoin d'une véritable révolution, notamment dans la mentalité de ceux qui nous gouvernent. Une mission lourde, mais salutaire pour le 7e art en
particulier et la culture en général.
M. B.


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