Ghaza et la Cisjordanie ont manifesté hier en solidarité avec les plus de 6 000 Palestiniens détenus dans les geôles d'Israël et ce, à l'occasion de la Journée du prisonnier. Depuis 1967 et l'occupation par Israël des territoires palestiniens, 800 000 Palestiniens ont été emprisonnés par Israël dans le non-respect des droits humains et des principes universels. Cet anniversaire a la particularité de survenir alors que les Palestiniens sont engagés dans la dénonciation internationale des exactions des Israéliens. Début avril, les Palestiniens ont adhéré à la Cour pénale internationale (CPI) réclamant au tribunal de La Haye de poursuivre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre. L'emprisonnement en masse pourrait être, de ce fait, considéré comme un crime de guerre, et un crime contre l'Humanité. Chaque année le peuple palestinien célèbre la Journée du prisonnier palestinien. Toutes les familles palestiniennes son concernées par cette célébration. L'Etat colonial israélien n'a eu de cesse d'imposer une répression de masse dans l'objectif de casser la résistance légitime du peuple Palestinien. Ils sont aujourd'hui plus de 6 800 dans les prisons, centres d'interrogatoire et centres de détention israéliens en violation franche de la 4e Convention de Genève. «Parmi eux, 454 sont placés en détention administrative (sans charge ni procès), 238 mineurs, dont 96 âgés de moins de 16 ans, 25 femmes, 26 journalistes, 2 anciens ministres, 16 députés dont Marwan Barghouti, Ahmad Saadat et dernièrement Khalida Jarrar, des médecins, des avocats dont Shirin Issawi, sœur de Samer Issawi qui a mené la plus longue grève de la faim pour protester contre sa détention administrative. Samer a été libéré en décembre 2013 et reprise quelques mois après. Parmi ces détenus, 480 sont condamnés à la perpétuité. Près de 1 700 prisonniers souffrent de maladies contractées pour la plupart en prison. Ils sont tous victimes de négligences médicales délibérées, ce qui pour certains, peut les condamner à mort après leur libération. Ainsi, Ja'afar Awadh, 22 ans, atteint de pneumonie depuis plus d'un an, vient de mourir quelques jours après sa libération», note l'association France-Palestine solidarité. Depuis le début de l'occupation, le ministère des Prisonniers palestiniens a recensé 206 détenus morts pendant leur incarcération, dont 54 pour négligence médicale et 83 suite à de la torture et du mauvais traitement. Ce qui contrevient à l'article 131 de la 4e Convention de Genève. «Ainsi Raed Jaabari, 34 ans, est décédé le 9 septembre 2014 sous les coups violents qui lui ont été portés à la tête par les forces spéciales israélienne qui bénéficient d'une impunité totale». Les autorités pénitentiaires de l'Etat colonial retiennent, au mépris des règles élémentaires du droit international, un nombre important de corps de prisonniers palestiniens dans «des tombes anonymes situées dans des zones militaires interdites d'accès». Egalement en violation de l'article 130 de la 4e Convention de Genève. Toutes ces violations des conventions internationales devraient se trouver sur le bureau du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU M. B./Agences