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Salaires impayés des footballeurs, l'impérissable serpent de mer
Des clubs aux miséreux bas de laine
Publié dans La Tribune le 19 - 05 - 2015

A mesure que la fin de saison approche, nombreux sont les joueurs qui évoquent aujourd'hui la question de leur salaire. En fait ceux qui se prononcent aujourd'hui parlent surtout de salaires impayés. Il est quasi certain que ces derniers ne font que dire la vérité, sauf qu'il y a matière à s'interroger sur la nécessité de n'en parler qu'à deux journées du baisser de rideau et non pas tout au long de la saison.
La réponse coule de source. D'abord, ceux parmi les joueurs qui montent au front savent qu'une fin de saison dans un club algérien ne se déroule que trop rarement en douceur. Qu'elle soit réglée, voire chorégraphiée ou «spontanée » l'anarchie qui commence à s'installer dans la majorité des formations au lendemain de la dernière journée a pour particularité de dissoudre dans l'air l'essentiel des personnes habituellement très visibles sur scène parce qu'hyper-médiatisées, à savoir deux ou trois responsables à hauteur du staff dirigeant connus notamment pour détenir le rôle d'intermédiaires des salariés du club ou leur représentant et accessoirement porte-paroles du club.
Ensuite, et ceci relève sans doute de la mesquinerie et de petits calculs, les forts en gueule parmi les joueurs usent de cet artifice pour tenter vaille que vaille de «tirer » le maximum de ce qui reste comme créances détenues auprès de la direction du club sachant pertinemment, et là et à la lumière des expériences connues tout au long des quinze dernières saisons, que le deal...
le vrai est situé ailleurs. Autrement dit, ces forts en gueule, lesquels parfois sont d'involontaires syndicalistes pour l'ensemble des autres joueurs qui n'ont pas assez de cran pour aller au charbon, offrent une porte de sortie honorable à toutes les parties impliquées dans le contentieux naissant.
Exiger de percevoir son salaire pour tout footballeur est légitime, sauf que nul n'ignore qu'avec le pactole perçu lors de la signature de son contrat avec la direction du club, le joueur salarié qui peut empocher 30, 40 ou 50% du montant de la transaction pour une durée déterminée (généralement deux ans) est financièrement cuirassé pour toute la durée du contrat.
Prenons pour exemple, le cas du joueur Belaïli de l'USM Alger lequel, si à en croire ce qui a été rapporté par des confrères, a pour salaire mensuel 6 millions de dinars, laisserait déduire que celui annuel est de l'ordre de
6 milliards de centimes. Or, en ne prenant que 40% de ce montant à la signature du contrat, il prend possession de 2,4 milliards de centimes. Autrement dit
1 200 fois le salaire d'un smicard qui, est-il besoin de le souligner, peut être un diplômé universitaire. Cela pourrait être aussi le salaire de 1 200 ouvriers pour un mois ou encore la garantie pour un individu d'assurer des fins de mois, très austères évidemment, pour 1 200 mois, c'est-à-dire un siècle.
Bien entendu, d'aucuns parmi ceux qui seraient opposés à ce raisonnement tiendront à rappeler que la durée de vie professionnelle d'un footballeur est des plus aléatoires. Ce qui n'est pourtant pas vrai puisque ceux qui font les «beaux jours» des clubs depuis plus d'une dizaine d'années sont en moyenne plus que trentenaire actuellement.
Les fins de saison passent et se ressemblent au même titre que toutes les sombres tractations qui rythment la vie des clubs durant cette période. Les joueurs désireux de changer d'air feront l'impasse sur le RAR ou le reste à payer pour obtenir leur titre de libération, l'employeur comptabilisera l'intégralité du salaire comme versé au partant, les commissaires aux comptes ne verront rien et plus grave encore valideront les...comptes et confirmeront la sincérité des écritures, les membres du conseil d'administration tout autant et le tour est joué. Un tour pendable qu'aucune partie parmi les pouvoirs publics n'ignore.
D'ailleurs qui irait déranger un monstre qui dort et dans le cas de figure du football national, il s'agit d'un monstre capable de remettre en cause carrément la paix sociale.
En conclusion, il n'y a rien à croire de tout ce qui sera dit par les joueurs, les dirigeants autour des déclarations, des menaces, des contre-menaces, des justifications, des clarifications, mises au point. Tout cela ne relève que du plus grand simulacre comme l'est le semblant de spectacle qu'offre le football à ceux qui y croient encore et qui, souvent, en sont malades.
A. L.


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