À l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, qui se tient le 12 juin de chaque année, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a organisé une cérémonie sur le thème officiel choisi pour cette année : «Non au travail des enfants, oui à une éducation de qualité». Selon les participants, l'éducation a un rôle important à jouer dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants. Sachant que la principale raison qui pousse les enfants au travail est la déperdition scolaire. Le travail des enfants est un phénomène qui «existe en Algérie, mais à des taux très faibles. En 2014 il était de 0,5%», avait indiqué le ministre. Toutefois, et malgré ces données qui attestent de la faiblesse du phénomène du travail des enfants en Algérie, il n'en demeure pas moins qu'un travail de veille et de prévention, qui engage l'ensemble des acteurs concernés, doit être constamment soutenu. Plusieurs enquêtes ont été menées dans ce sens et ont révélé que le taux de travail des enfants est faible en Algérie par rapport aux autres pays, notamment les pays africains comme le Ghana. Malgré les statistiques avancées par les autorités, le phénomène prend des proportions alarmantes dans notre pays et il faut le combattre. Une stratégie devrait être mise en place pour interdire le travail des enfants et adopter des sanctions strictes contre chaque employeur qui fait travailler des enfants. D'autre part, l'ONU a appelé vendredi dernier la communauté internationale à investir davantage dans une éducation de qualité afin de lutter efficacement contre le travail des enfants. L'ONU a relevé que le travail des enfants était un «fléau qui affecte aujourd'hui des dizaines de millions d'enfants dans le monde entier». Les participants à cette cérémonie ont estimé que les entreprises devraient mettre en place des politiques claires contre le travail des enfants, exiger une surveillance régulière avec des inspections impromptues effectuées par des personnes qui connaissent bien le phénomène et veiller à ce que tous les contrats avec les fournisseurs comprennent des termes spécifiques interdisant le travail des enfants. Selon l'Organisation internationale du travail des Nations unies (OIT), 168 millions d'enfants, âgés entre 5 et 14 ans, travaillent actuellement à travers le monde, dont un grand nombre à temps plein, et plus de la moitié dans des conditions jugées dangereuses pour leur santé, ce qui les contraint à être déscolarisés et entrave leurs perspectives d'avenir. L'OIT a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour attirer l'attention sur l'étendue mondiale du travail des enfants ainsi que sur les actions et les efforts nécessaires pour éradiquer ce phénomène. Chaque année, le 12 juin, la Journée rassemble gouvernements, employeurs, organisations du travail, la société civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde, afin de mettre en évidence la situation des enfants qui travaillent et ce qui peut être fait pour les aider. A. K.