Cette rumeur spécieuse, qui ne s'appuie que sur l'histoire récente de cette région, infestée au cours des années 2000 par les groupes terroristes qui en ont été délogés et éliminés en 2005 et sur la topographie des lieux dont le couvert végétal est immense, a toutefois réussi à convaincre les plus incrédules. Résultat : des estivants et des campeurs qui comptaient profiter de ces belles journées de vacances gorgées de soleil et agrémentées de baignades et de sable doré ont quitté à la hâte les lieux de peur d'être pris pour cibles par les terroristes. Renseignement pris, il s'est avéré que ce ne sont là que des rumeurs et des racontars lâchés par des individus qui soutiennent les terroristes, rumeurs colportées, sciemment ou inconsciemment, par les réseaux sociaux. Ces fausses informations ont fini par devenir des scoops. «C'est de l'intox dont l'objectif premier est d'instaurer un climat d'insécurité dans toute la région et ainsi ralentir, sinon paralyser, l'activité touristique qui commence à se développer ces dernières années à Aïn Barbar. Je peux vous assurer que rien de tout cela n'est vrai. Nous sommes sur le terrain et surveillons H24 tout le secteur. A ce jour il n'y a eu aucun mouvement suspect, aucune activité inhabituelle dans toute la zone et donc cette rumeur est sans fondement aucun», affirme notre source qui s'exprime en connaissance de cause, étant sur le terrain. Ces propos rassurants et réconfortants apportent un démenti cinglant à cette folle rumeur qui a fait beaucoup de mal. Hier, la route menant à Aïn Barbar, localité située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de wilaya de Annaba, était, comme à son habitude, paisible et accueillante, comme nous l'avons constaté de visu. Fourgons de transport rural, taxis, bus, voitures et camions y circulaient normalement et aucun incident n'a été signalé. Ces images confirment que la situation sécuritaire est bien maîtrisée. Les éléments de l'ANP et les services de sécurité veillent au grain. Mais la réalité a souvent du mal à éclipser la rumeur qui enfle et se diffuse, surtout avec les réseaux sociaux où tout peut être dit sans devoir apporter la moindre preuve de ce qu'on affirme. Et pour peu qu'un de ces médias en quête de sensationnel et de scoops explosifs s'empare de la rumeur et la transforme, à dessein ou par manque de professionnalisme, en information, même si la véracité des faits n'est pas établie, il serait dès lors difficile de rétablir la vérité, qui n'est pas toujours bonne à vendre. M. R.