La localit� de Zema�cha a cette particularit� d��tre � cheval sur deux communes. Une partie de son territoire est rattach�e � Bouhanifia alors que l�autre d�pend de El-Guethna. C�est certainement la derni�re contr�e de la wilaya de Mascara � n�avoir pas encore �t� repeupl�e par ses habitants qui avaient commenc� � la d�serter avec la d�gradation de la situation s�curitaire. Elle se videra d�finitivement des siens en 1996. Ils sont partis s�installer � Bouhanifia, El-Guethna, Sfisef, Oran et Sidi-Bel-Abb�s. Ils ont tout abandonn�, terres, �levage et maisons. Leur retour sur les lieux avait �t� annonc� depuis longtemps, mais n�a pu certainement se faire dans les d�lais pour des motifs s�curitaires. Zema�cha, c�est � proximit� des monts Stamboul qui constituaient un mythe durant la R�volution et un bastion imprenable. L�arm�e fran�aise s�y cassera d�ailleurs les dents. Ils seront h�las � partir des ann�es 1990 infest�s de terroristes et les forces de s�curit� useront de grands moyens pour nettoyer les lieux. Ajoutez � cela, le terrain min�, le tout d�favorable au retour des populations. A ce propos, des rumeurs ont �t� colport�es �a et l�, faisant �tat de la r�ticence des citoyens � effectuer ce come-back. Lors de notre r�cent passage sur les lieux, les personnes que nous avons interrog�es sur le sujet, apporteront un cinglant d�menti. �Nous nous �levons contre ces all�gations qui ne sont que de l�intox�, diront-ils. L�homme qui nous a pris � bord de son v�hicule r�side � Djeba�lia, localit� voisine de Zema�cha. Combien sont-ils � �tre revenus, demandons-nous ? Je ne sais pas, r�pondra- t-il. A l�intersection du chemin, nous descendons et attendons un long moment. Il n�y a pas si longtemps, la route menant vers Stamboul �tait ferm�e et aujourd�hui les obstacles ont �t� lev�s. Des camions militaires, avec � bord des �l�ments de l�ANP, descendent dans l�autre sens. Ils rentraient certainement d�une mission de reconnaissance. Quelques instants plus tard s�arr�te un v�hicule de type Mazda. Nous montons � bord et le jeune Mustapha nous dit : �Prenez votre temps afin d��tre pr�cis.� Il avait apparemment devin� que nous faisions partie de la presse. Sur le premier tron�on, les travaux semblent avoir �t� effectu�s convenablement puis les choses se d�gradent � partir de Bekha�tia. La route est presque impraticable. Par endroits, le chemin est sinueux et c�est tout juste si un v�hicule peut passer. Ceux de gros tonnage ne pourront certainement pas le faire. Notre interlocuteur nous explique, chemin faisant, que les candidats au retour ont bien s�r b�n�fici� de l�aide � l�habitat rural et certains ont entrepris eux-m�mes les constructions. D�autres les ont confi�es � des entrepreneurs. L�on a d�cid� pour certaines commodit�s de r�unir les citoyens de Moualda, Hsounet avec ceux de Mezaghria o� sera install� le nouveau groupement d�habitations. L�on en est encore aux fondations, car cela fait tout juste une cinquantaine de jours que l�acc�s � Zema�cha a �t� lib�r�. Ceci concerne le territoire de Bouhanifia. Au cours des 6 kilom�tres que nous avons parcourus et en recensant approximativement le nombre de maisons abandonn�es nous r�alisons que la population qui y habitait �tait importante. Ce sont pour cette premi�re �tape 86 nouvelles constructions qui ont �t� programm�es. Nous nous rapprochons alors de Stamboul et apercevons un v�hicule calcin� sur le flanc de la montagne. Il est d�ailleurs �tabli qu�ici se trouvait le plus grand parc automobiles de la wilaya, constitu� de voitures, camions et autres engins qui avaient servi les terroristes. Plus tard, certains individus avaient m�me c�d� � la tentation en s�aventurant pour venir d�sosser des v�hicules et l�un d�eux avait �t� assassin� il y a 3 ans. Nous arrivons au terme de notre voyage c�est-�-dire � El-Matmar Karia. A notre gauche, une route est barr�e et l�acc�s au douar Touahria n�est pas permis. C�est le c�ur m�me de Stamboul � 3 km environ. Le retour sur celui-ci est diff�r�, seuls les militaires peuvent s�y rendre. Ces deux douars avec celui de Zouana, plus bas, constituent la deuxi�me partie de Zema�cha d�pendant administrativement de El-Guethna. La route qui y d�bouche de l�autre c�t� � partir de Sidi- Mahieddine sur un trajet de 14 km n�a pas encore �t� lib�r�e. A Matmar, ce sont 65 autres habitations qui devraient voir le jour. M. Boumeslout, qui � la charge de certaines constructions, r�side lui � Chta�bou (Oran), il est natif de Mascara et confirme cette h�te � retourner sur les lieux. Il invoque cette contrainte � laquelle font face ceux qui construisent, ils sont oblig�s d�arr�ter quotidiennement les travaux vers 16h00 parce que c�est le moment o� les gardes communaux quittent eux-m�mes les lieux. Ceci ralentit bien s�r l�avanc�e des travaux. Kouider Djider, Miloud Djerouane, �g�s respectivement de 63 et 52 ans, nous entretiennent de Stamboul, ils sont jaloux de leur localit� Zema�cha, qui a �t� pendant la guerre de Lib�ration un haut lieu de r�sistance. Ils �voquent les regrett�s officiers de l�ALN, Zaghloul, Redouane et tant d�autres tomb�s au champ d�honneur. Ils se rem�morent avec d�tails les bombardements a�riens effectu�s par les B26 de l�arm�e coloniale qui ont d�vast� les monts. Nous descendons 2 km plus bas o� se trouve la source de A�n-Matmar. L�on s�y d�salt�re � l�eau fra�che et de ce c�t�-l�, la population ne devrait pas avoir de probl�mes sauf que l��lectricit� n�est pas encore arriv�e. A proximit� et � l�int�rieur d�une b�tisse se trouve un puits plein et l�on attend l�installation de la pompe pour faire remonter l�eau � El-Karia. Ceci se fera bien s�r une fois la population install�e. Des sources, il en existe dans les environs, telles que A�n-El-Hassi, A�n-Ras-El- Oued, A�n-Kahla ou autres A�n-Aricha. Nous effectuons une grande randonn�e sur les hauteurs de Stamboul et l�air est frais en cette journ�e de canicule. Puis nous descendons vers quelques maisons isol�es appel�es El-A�ra�r. L�, r�sidait il y a quelques ann�es Kouider. �Des figuiers, des oliviers et d�autres arbres fruitiers, il y en avait � perte de vue�, nous dit-il. Par monts et par vaux, nous parcourons les alentours de Matmar avec nos compagnons d�un jour qui nous frayent le chemin dans la broussaille. L�un d�eux nous montre un rosier avec ses fleurs qui a surv�cu � tant d��preuves, qu�ont �t� les bombardements et feux, rendus n�cessaires par la lutte antiterroriste et ce n�est qu�� ce prix-l� que Stamboul a retrouv� sa qui�tude. Des troncs d�arbres calcin�s jonchent encore le sol. Une fois les lieux d�sert�s, les voleurs sont aussi pass�s par l� et l�on nous montre des poteaux �lectriques abattus et d�pouill�s de leurs fils � A�n- Kbira. Pas loin d�ici, se trouve ce qu��tait la maison d�un certain Zema�lache � qui l�on a d�rob� des portes. A l�int�rieur, nous apercevons des arbres et un jardin fleuri de g�raniums. Des ceintures militaires tra�nent encore l�. Tous ces lieux ont servi de g�te aux terroristes. Nous continuons � avancer et arrivons � l�endroit qui surplombe tous les alentours. Caprice de la nature, un roc � la forme d�une chaise attire notre attention. On dirait qu�il a �t� sculpt�. En vous y asseyant, vous dominez tout le paysage. L�endroit est appel� Koudiat-Noua�el. L�on fait une pause et une �poque pas tr�s lointaine est �voqu�e. C�est celle o� r�gnaient la s�r�nit� et la convivialit� entre citoyens de Zema�cha qui organisaient leur wa�da. Elle �tait grandiose, nous fait-on savoir. Elle sera reprise de nouveau avec le retour, la promesse a �t� faite. Stamboul a aussi �t� d�pouill�e des mausol�es des saints de la r�gion tel Sidi-Zema�lache. La sale besogne a �t� bien s�r accomplie par les indus occupants de Stamboul. Nous retournons � El-Matmar o� tout le monde s�appr�te � rentrer, il �tait pr�s de 16h00. Nous mettons le cap sur Bouhanifia avec le p�re et fils Djedri ainsi que d�autres. Zema�cha est en phase de reconstruction et ses habitants y reviendront peut-�tre dans quelques mois. Cela d�pendra de la cadence des travaux en cours. Ici, l�on attend beaucoup des programmes de d�veloppement ruraux qui seront destin�s � ces localit�s afin de repeupler la for�t et replanter d�autres arbres fruitiers. Les autres mesures d�accompagnement seront certainement prises progressivement et en fonction d�un nombre de familles qui seront install�es comme cela a �t� le cas dans d�autres endroits de la wilaya. M. Meddeber C�l�bration de la Journ�e mondiale des t�l�communications Dans le cadre de la c�l�bration de la Journ�e mondiale des t�l�communications, la direction de la wilaya d�Alg�rie T�l�com a organis� une journ�e �portes ouvertes� au public � la Maison de la culture. Pour une population estim�e � 778 000 habitants, Mascara dispose de 50 centres t�l�phoniques pour des �quipements d�abonn�s fixes de 65 664 alors que le nombre actuel d�abonn�s est de 52 127. Les demandes introduites par les citoyens pour l�acc�s au fixe sont de 2389 et proviennent notamment des zones rurales. A ce titre, M. Kheireddine Loumi, directeur d�Alg�rie T�l�com pour la wilaya de Mascara, nous explique qu�il n�est pas possible de prendre en charge imm�diatement la globalit� de ces demandes et ceci, pour des raisons techniques. Le nombre d�abonn�s VLL, lui, est de 5645. L�on apprend �galement que 4 240 lignes sont attribu�es aux 960 KMS r�partis sur l�ensemble des 47 communes. Dans le cadre de l�extension du r�seau t�l�phonique filaire 10 000 lignes sont programm�es � moyen terme pour les da�ras de Tighennif, Ghriss, Hacine et Sidi-Kada et un centre de contr�le localis� � Mascara. M. M.