Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a donné, hier depuis la wilaya de Médéa, le coup d'envoi officiel de la nouvelle année à l'Institut national supérieur de la formation professionnelle de Berrouaghia. Pas moins de 410 000 postes de formation sont ouverts aux nouveaux stagiaires, en hausse de plus de 20 000 postes par rapport à l'année 2014-2015, portant ainsi l'effectif global du secteur à 650 000 stagiaires. Le nombre de stagiaires déjà en formation est estimé à 244 000, selon les statistiques du ministère. Le ministre a souligné la nécessité d'une réactualisation de la stratégie nationale dans le secteur. «Les nouveaux défis induits par la chute brutale des prix de pétrole nécessitent une réactualisation de la stratégie nationale de l'enseignement et de la formation professionnels», a-t-il soutenu. «Le secteur de la formation professionnelle est, plus que jamais, appelé à adapter son système de formation et d'enseignement aux nouvelles exigences, au plan économique, mais également en matière de marché de l'emploi», a-t-il souligné. Il a, à cet effet, assuré que cette réactualisation «permettra à notre pays de relever ces défis et de réduire l'impact de la chute brutale des prix du pétrole sur notre économie». Le secteur de la formation professionnelle doit, a-t-il insisté, répondre, au même titre que beaucoup d'autres secteurs d'activités, à ces exigences, en assurant une formation qualifiante et de qualité susceptible d'aider à hisser le niveau de performance de notre économie nationale. M. Mebarki a évoqué, dans ce contexte, la création de «pôles d'excellence spécialisés qui cadrent avec les spécificités de chaque région et permettent l'optimisation de ces potentialités», expliquant que ces pôles vont servir de référence dans des segments d'activités bien définis. Il a cité le cas des pôles d'excellence en formation agricole, qui devraient voir le jour «prochainement» dans l'une des cinq wilayas retenues à cet effet, à savoir Ain Defla, Biskra, El Oued, Mascara et Médéa, insistant sur l'implication d'autres secteurs dans la concrétisation de cet objectif. «Le secteur économique et productif doit être partie intégrante de cette stratégie», a affirmé le ministre, insistant sur le renforcement du partenariat intersectoriel et l'ouverture du secteur de la formation sur la sphère économique. En outre, les modes de formation résidentielle et par apprentissage accaparent le gros des offres de formation, avec un total chacun de 120 000 postes, suivis respectivement par les formations de la femme au foyer, à distance et en cours du soir, avec, dans l'ordre, 40 000, 30 000 et 28 000 postes. Le secteur assure également 15 500 postes de formation pédagogiques en milieu carcéral et 16 000 dans les établissements privés, alors que l'offre de formation en alphabétisation-qualification représente 4 500 postes. Sur les 442 spécialités que compte la nomenclature officielle, 381 spécialités sont programmées, cette année, à travers les structures de la formation du pays, réparties sur 22 branches professionnelles. Quatre nouvelles spécialités ont été introduites, lors de cette nouvelle rentrée, dans le programme de formation. Il s'agit de la culture des plantes médicinales et aromatiques, les travaux géotechniques, les travaux publics et les ouvrages d'art et la formation de laborantin en mines et carrières. 240 000 stagiaires ont obtenu, durant l'année professionnelle 2014, des diplômes professionnels, dont 16 000 dans le secteur de l'artisanat de service, 9 795 en hôtellerie et tourisme et 7 760 en construction métallique, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Le secteur compte 1 213 établissements de formation et d'enseignement professionnels, auxquels viennent s'ajouter 35 nouveaux établissements, 15 instituts nationaux, 19 centres de formation et un institut d'enseignement professionnel. Sur le plan de l'équipement technico-pédagogique, le secteur a réceptionné 1 408 équipements au profit de ces établissements, tandis qu'en matière d'encadrement, ce dernier a bénéficié de 66 500 postes budgétaires, dont 1 500 nouveaux postes ouverts à l'occasion de la nouvelle rentrée. F. O./APS