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«L'UPM doit donner une triple impulsion au processus de Barcelone» Christiane Hohmann, porte-parole de la commissaire européenne aux Relations extérieures, déclare :
Propos recueillis par Samira Imadalou LA TRIBUNE : Qu'en est-il de la position de la Commission européenne vis-à-vis du projet de l'union pour la Méditerranée ?
Christiane Hohmann : Nous avons accueilli favorablement cette initiative visant à créer une dimension nouvelle de la coopération multilatérale en Méditerranée. L'union pour la Méditerranée est une ambition politique forte qui s'appuiera sur des projets concrets. La Commission européenne vient de présenter sa proposition concernant les structures et le fonctionnement de cette idée. Nous mentionnons aussi quatre projets. Quelles sont les propositions et les critiques de la Commission sur cette union pour la Méditerranée ? L'union pour la Méditerranée doit donner une triple impulsion au processus de Barcelone. Tout d'abord par le renforcement de la dimension politique des relations entre l'Union européenne et ses partenaires et amis méditerranéens. Ensuite, par un rééquilibrage et un meilleur partage des responsabilités dans nos relations multilatérales. La coprésidence par un pays du Sud et un pays de l'Union sera le gage de l'équilibre de notre coopération et facilitera l'adhésion de l'ensemble des acteurs à ces objectifs. Enfin, les projets devraient permettre aux citoyens de ressentir la force des liens qui unissent les deux rives de la Méditerranée. Tous les pays partenaires du processus de Barcelone (y compris les observateurs) et tous les Etats membres de l'Union européenne devront participer à cette initiative. Qu'avez-vous à dire sur les projets phares de cette union ? Nous avons identifié quatre projets qui, selon nous, devraient promouvoir la croissance, l'intégration régionale et le développement durable dans le Bassin méditerranéen. D'une manière générale, les projets de la future union pour la Méditerranée devront contribuer à la cohésion régionale, à l'intégration économique ainsi qu'aux interconnections des infrastructures. Ils devraient par ailleurs avoir un impact visible sur la vie des citoyens de la région. C'est pourquoi nous proposons, à titre indicatif, la promotion des autoroutes de la mer, l'interconnexion de l'autoroute du Maghreb arabe, la promotion de l'énergie solaire et la dépollution de la Méditerranée. Quelle est, à votre avis, la différence entre l'UPM et les autres initiatives européennes, à l'image du processus de Barcelone ? La nouvelle initiative vise à renforcer nos relations multilatérales avec la Méditerranée. Elle va compléter nos relations bilatérales qui continueront à se développer dans le cadre des accords d'association, de la politique européenne de voisinage et de celle de pré-adhésion. Pendant plus de 12 ans, le processus de Barcelone nous a permis d'aborder de nombreuses questions régionales stratégiques. Ce processus a malheureusement souffert de la persistance des conflits au sud de la Méditerranée et, parfois, du manque de coopération entre les États partenaires. Mais une évolution positive est à l'œuvre. Je l'ai constatée au cours de mes récents déplacements dans la région. Le moment est venu de tirer profit d'une volonté politique renouvelée pour insuffler un nouvel élan à notre coopération et la rendre plus équilibrée et plus proche de nos concitoyens. C'est l'objet de l'union pour la Méditerranée.