Pour M. Khebri, la situation actuelle de Sonatrach a même fait réagir ses partenaires. «Nous avons reçu les P-dg de compagnies, et ils se plaignent tous. Si les projets qui sont en association connaissent des retards et nous avons le feed-back de nos partenaires, alors qu'en est-il de nos propres projets ?», s'est-il interrogé. En évoquant le plan de développement à moyen terme du Groupe (Pmte) il fera savoir devant les cadres que «certains de ses objectifs ne sont pas respectés, ce qui impacte les réalisations de tout le pays». «Si les objectifs ne sont pas respectés, les responsabilités doivent être affichées et des gens doivent payer. C'est terminé le temps de l'impunité. Lorsqu'on prend une responsabilité on doit l'assumer jusqu'au bout», a tranché le ministre. «Maintenant, si quelqu'un prend une responsabilité, il doit l'assumer jusqu'au bout ou il se retire», menace-t-il encore. Il relève, sur ce point, que «le conseil d'administration du Groupe a une lourde responsabilité et les organes sociaux doivent jouer leur rôle». Parallèlement Khebri juge que «c'est le secteur des hydrocarbures, représentant 30% du PIB, qui a tiré vers le bas la croissance économique du pays et c'est inacceptable», avant d'ajouter qu'à partir de cette année, «tous les responsables sont comptables de leurs objectifs». «Il n'est plus question de voir la production des hydrocarbures décliner. Nous traversons actuellement une période difficile du fait de la baisse des prix. Si le facteur prix est exogène, nous avons le facteur production qui est à notre portée. Et il se trouve que même la production est en déclin. Elle n'est pas en déclin depuis ce jour, mais depuis 2009», insiste le premier responsable du secteur de l'énergie. Cette situation impose, aux yeux du ministre, des mesures et des dispositions et «Sonatrach doit prendre en charge cet aspect en développant ses capacités pour que l'Etat puisse disposer d'une flexibilité en termes de régulation du niveau de production». Khebri reconnaît, dans ce sens, que «même si aujourd'hui nous voulons compenser un peu le manque de revenus, nous ne pouvons pas le faire. Nous sommes à la limite de nos capacités». Donc, réitère le représentant du gouvernement, «la notion des retards des projets doit être définitivement bannie». Il estime ainsi que «la nomination des nouveaux responsables (vice-présidents) intervient dans cet objectif pour que le management de Sonatrach se mette au diapason de celui des autres compagnies». Il s'agit, entre autres, d'Akli Remini, vice-président Amont, Salah Meknouche, vice-président TRC, Omar Maliou vice-président Com. Enfin, le P-dg de Sonatarch, Amine Mazouzi, a indiqué en marge de la cérémonie d'installation, que le Pmte doté d'une enveloppe financière de 80 milliards de dollars sera probablement révisé en vue non pas de réduire son coût, mais de l'optimiser. S. B.