Précisant qu'«Israël doit se plier à certaines conditions pour la reprise des négociations», le membre de l'OLP dira que «l'impasse du processus politique» est due au fait que l'occupant israélien «ne veut pas de la solution à deux Etats». M. Majdalani affirme que la politique israélienne a tout fait pour faire échouer cette résolution. «Le gouvernement israélien actuel et celui qui l'a précédé ont tout fait pour faire échouer le projet à deux Etats», dira-t-il. D'ailleurs, la vaste campagne de la «judaïsation d'Al-Qods» fait partie de ces plans mis en place par l'entité d'Israël pour éradiquer toute velléité palestinienne dans les territoires occupés, ajoutera-t-il. En outre, M. Majdalani estime que les Etats-Unis y sont pour beaucoup dans le gel des négociations entre l'Etat palestinien et Israël, puisque «les Etats-Unis se sont portés unilatéralement garant de cette cause en empêchant l'implication d'autres parties pour exercer une politique flagrante de deux poids deux mesures en faveur des plans israéliens», affirme-t-il. Evoquant la résistance du peuple palestinien, il estime que la Palestine est traversée par une conjoncture favorable pour passer à une nouvelle étape dans sa lutte. Il qualifie cette étape d'«historique» et «cruciale», précisant la nécessité de l'implication de tous, c'est-à-dire de toutes les forces palestiniennes, Etat, opposition et peuple. A noter que depuis le 30 septembre dernier, l'OLP semble rompre avec le statu quo. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a indiqué que son pays «n'est plus tenu par les accords d'Oslo», affirmant le droit de son peuple à l'autodéfense face aux attaques de l'occupant israélien. Depuis ces déclarations, la résistance palestinienne connaît un climat de paix entre les différentes composantes politiques palestiniennes. M. Majdalani le confirme en déclarant que «l'OLP a invité le mouvement Hamas et le mouvement du Djihad islamique à former une coalition nationale palestinienne, à laquelle participent toutes les composantes en prévision de la formation du conseil national palestinien qui a pour défis l'élaboration du programme politique et la révision de la reconnaissance d'Israël par la Palestine en liant cette reconnaissance par la reconnaissance de l'Etat de Palestine par Israël». «La plus importante décision à l'ordre du jour de ce conseil, est de se diriger vers les Nations unies pour demander la suspension de la qualité de membre d'Israël», ajoutera-t-il. De son côté, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a réaffirmé le soutien indéfectible de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne et du droit légitime du peuple palestinien au recouvrement de sa terre et à l'établissement de son Etat indépendant et souverain aux frontières du 4 juin 1967, avec El-Qods Est comme capitale. M. Lamamra profitera de l'occasion pour rappeler les exactions de l'occupant sioniste contre le peuple palestinien, mais aussi pour interpeller l'opinion internationale, et l'inciter à assumer ses responsabilités historiques pour rendre justice à ce peuple. «Il faut redoubler d'efforts en vue de réviser les points régissant les négociations de paix, adopter une nouvelle stratégie de négociation et examiner toutes les options possibles devant garantir la protection des Palestiniens et concrétiser leur volonté de recouvrement de leurs droits spoliés à la faveur d'une solution globale et juste au conflit menant vers la fin de l'occupation et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant», dira le ministre, car il y va de la stabilité dans la région, arguera-t-il. «L'échec de la communauté internationale quant à un règlement juste et global au conflit palestino-israélien a grandement contribué à la situation de chaos, de tension et de violence que connaît la région arabe», affirme le chef de la diplomatie algérienne. En outre, M. Lamara a rendu hommage au peuple palestinien, et énuméré ses plus grandes victoires, telles que l'obtention par la Palestine de la qualité de membre à part entière à l'Unesco en octobre 2011 et du statut d'Etat observateur à l'ONU le 29 novembre 2012 et le fait que le drapeau palestinien soit hissé au siège de l'ONU depuis septembre 2015. Mais, estime M. Lamamra, ces victoires sont symboliques et encore limitées en termes d'efficacité et de contenus, la seule véritable victoire étant la fin de l'occupation sioniste et l'obtention de la Palestine du statut de membre à part entière à l'ONU. T. M.