Malgré ses pertes, Yahoo n'est toujours pas à vendre Carol Bartz, nouveau P-DG de Yahoo, ne va pas connaître d'état de grâce. La nouvelle patronne a pris les commandes d'un groupe, toujours confronté à de lourdes pertes trimestrielles. Yahoo reste sur la pente raide. Pour son quatrième trimestre, le moteur de recherche enregistre des pertes équivalant à 303 millions de dollars, soit une perte de 22 centimes par action. L'année dernière à la même période, Yahoo engrangeait la coquette somme de 206 millions de dollars. Cependant, en excluant l'amortissement accéléré d'écarts d'acquisition pour 488 millions de dollars et des frais de restructuration pour 108 millions, Yahoo a enregistré un bénéfice de 238 millions, selon un communiqué publié le mardi 27 janvier 2008. Yahoo affiche un chiffre d'affaires de 1,8 milliard de dollars, en baisse de 1% par rapport à 2007. Le portail sauve les meubles, les analystes pessimistes s'attendaient à des résultats bien plus négatifs. D'autant que les licenciements, au nombre de 1 500, les fermetures de bureaux et le ralentissement de son activité en Europe, ont poussé le portail à provisionner 600 millions de dollars. Sur toute l'année 2008, Yahoo a enregistré un gain de 424 millions de dollars, en baisse de 35,7% sur un an, et un chiffre d'affaires total de 7,2 milliards de dollars, contre 7 milliards en 2007. La période post-Jerry Yang débute dans un contexte plutôt morose. Carol Bartz sait que l'entreprise risque d'être chahutée dans les prochaines semaines. Selon les estimations de Yahoo, le chiffre d'affaires devrait connaître une baisse comprise entre 5 et 16% dans les prochaines semaines. La question du rachat de Yahoo ressurgit logiquement dans ce lourd climat d'incertitude. Interrogée sue ce point, Carol Bartz n'a pas souhaité se prononcer. Pour autant, la question d'une vente partielle du portail, notamment à Microsoft, n'a pas été écartée, ni évoquée d'ailleurs. Avec plus de 63% de part de marché dans la recherche, Google poursuit sa domination sans partage, bien loin devant Yahoo (20,5%) et Microsoft (8,3%). Les réseaux sans fil sont plus sûrs mais... Pour la seconde année, Motorola réalise une étude sur les tendances de la sécurité des réseaux sans fil. Baptisé AirDefense, l'étude cible les efforts réalisés par les 4 000 boutiques situées à Atlanta, Boston, Chicago, Londres, Los Angeles, New York, San Francisco, Paris, Séoul et Sydney en vue de sécuriser au mieux les terminaux. Si 44% des appareils sans fil utilisés par les détaillants, à savoir des ordinateurs portables, des smartphones ou encore des lecteurs de codes-barres pourraient être vulnérables, ce chiffre est en très nette diminution par rapport à l'année précédente. En 2007, le rapport sur la vente au détail relevait alors que 85% des appareils sans fil étaient susceptibles de contenir des failles de sécurité. Concernant la sécurité des mobiles, l'étude cible les failles principales et récurrentes : «Faiblesse du cryptage, fuite des données, mauvaise configuration des points d'accès et installation d'un microprogramme obsolète sur les points d'accès. En utilisant la même technologie, la même configuration, la même sécurité et/ou les mêmes conventions de nommage dans tous leurs points de vente, les mêmes vulnérabilités se reproduisent sur l'ensemble de la chaîne de magasins.» De même Motorola AirDefense a étudié 7 940 points d'accès de connexions de type WLAN avec un résultat probant : «32% n'étaient pas cryptés. Les conclusions sont les mêmes que l'année dernière : 25% des points d'accès continuent d'utiliser le protocole WEP [Wired Equivalent Privacy], peu puissant et qui peut être décodé en quelques minute.» «Dans tout le pays, les enseignes nationales améliorent leur sécurité sans fil, ce qui explique la diminution importante des appareils sans fil vulnérables que nous avons découverts lors de nos initiatives de surveillance cette année, beaucoup, l'objet d'une réflexion a posteriori», explique Richard Rushing, senior directeur de la sécurité de l'information, Mobile Devices, Motorola. Toutefois, la plupart des détaillants restent encore exposés à une intrusion de réseau, signe que la sécurité sans fil fait défaut. L'étude cible donc les efforts qu'il reste à réaliser en matière de sécurisation des communications sans fil. Véritable manne pour les constructeurs, elles constituent aussi un point d'entrée de plus en plus important pour les hackers. McAfee : le vol de données coûterait 1 trillion de dollars Présent à Davos pour le Forum économique mondial, l'éditeur de sécurité McAfee en a profité pour mettre un coup de projecteur sur combien peuvent rapporter les activités illégales sur le Net. L'éditeur américain a donc précisé que le marché risquait de perdre 1 trillion de dollars (soit un milliard de milliards de dollars) rien que pour la perte de données. Selon David De Walt, le P-DG du géant californien de la sécurité, le nombre de malware aurait augmenté de 400% au cours de l'année 2008. Dans une interview donnée à l'agence de presse Reuters en Suisse, il précise : «Il existe de nombreux types de virus très insidieux. Certains d'entre eux sont désignés pour vous dérober votre argent, votre identité, voire les deux. Désormais le degré de sophistication de ce type d'agents est très alarmant.» Le montant avancé apparaît incroyable et on connaît la tendance des éditeurs de sécurité à crier au loup, business is business. McAfee se base sur une étude réalisée par les services de sa société analysant les pratiques de 800 compagnies présentes dans 8 pays. Il conclut au traditionnel fait que les virus sont maintenant diffusés pour générer de l'argent et non plus de simples nuisances informatiques (bien qu'ils fassent les deux). Dans sa foulée, le n°1 de McAfee explique qu'en moyenne les sociétés ont environ 12 millions de données stockées en dehors de leur pays de résidence, parfois dans des Etats où les lois de protection sont insuffisantes. Google fournit des outils pour scruter sa bande passante Selon une information de Reuters, la firme de Mountain View, bien décidée à prouver son attachement au principe de neutralité du Web a dévoilé un plan destiné à donner aux utilisateurs les moyens de savoir comment un opérateur peut bloquer ou ralentir leur connexion. Depuis plusieurs mois, les opérateurs américains, désireux de combattre, entre autres le téléchargement illégal, ont décidé de mettre en place des moyens de brider, voire bloquer la connexion des internautes les plus «gourmands». Des géants tels que le cablô-opérateur Comcast souhaitent pouvoir contrôler le réseau à leur guise. Mais comment prendre conscience de ces limites mises en place par les opérateurs ? Pour rééquilibrer la situation, Google va fournir des outils au sein d'un nouveau service baptisé MLab. Les utilisateurs pourront ainsi voir si leur FAI bloque ou bride leur connexion lors de passage sur des sites P2P ou BiTorrent par exemple. L'initiative de Google pourrait convaincre, y compris en haut lieu. En décembre dernier, Google avait été accusé de vouloir revenir sur le principe de neutralité du Web. La firme de Mountain View avait multiplié les déclarations par la suite pour convaincre de son attachement viscéral au principe. Dell et Cisco renforcent leurs combinaisons technologiques Dell et Cisco ont renforcé leur partenariat existant dans le domaine des infrastructures de centres de données en environnement virtuel. La nouvelle portée de l'accord Solution Technology Integrator a été annoncée lors de la conférence Cisco Networkers 2009 qui se tient cette semaine à Barcelone. Selon les dispositions étendues de l'accord, Dell ajoutera les commutateurs Cisco Nexus 5020 à sa gamme de serveurs PowerEdge ainsi qu'à ses systèmes de stockage EqualLogic, PowerVault et Dell/EMC. La plate-forme combinée est conçue pour simplifier l'administration des centres de données de nouvelle génération en regroupant les ressources de stockage et de calcul dans une structure réseau unifiée. De cette manière, les environnements de réseau local (LAN), de réseau de stockage (SAN) et de grappes de serveurs (grid computing) sont consolidés dans une architecture 10 Gigabits Ethernet unique à haut débit qui prend en charge les protocoles Fiber Channel, Fibre Channel over Ethernet (FCoE) et iSCSI. Dans le cadre de ce nouvel accord, Dell assurera l'installation et le support des produits Cisco avec ses propres équipements, ainsi que ceux de son partenaire de solutions de stockage EMC. Cette disposition devrait permettre aux clients d'économiser sur les coûts d'achat mais également sur les coûts de support, puisque Dell assurera le support de l'ensemble de l'installation.