Bilan 2015 et objectifs à court terme. C'est sur ces deux sujets que s'est exprimé le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, qui était hier l'invité du forum économique qu'organise le quotidien national El Moudjahid. A cette occasion, le ministre, sans trop entrer dans le détail des résultats enregistrés durant l'année écoulée et des objectifs a atteindre à l'horizon 2019, s'est efforcé à mettre en exergue les performances réalisées et ce qu'il reste à mettre en place en direction du monde agricole pour pousser la production à la hausse synonyme d'une baisse sensible de nos importations en produit agricole. Sid Ahmed Ferroukhi a ainsi fait remarquer au parterre d'invités et de journalistes venus en force, que son secteur participe à hauteur de 9,8% au PIB national, occupe 2,5 millions de personnes dans 1,2 million d'exploitations agricoles et d'élevage et que son taux de croissance, enregistré au cours de l'année 2015, est de 7,5%. Et de commenter : «C'est le résultat de la stratégie adoptée par les pouvoirs depuis 2000 et du soutien financier accordé par l'Etat au secteur.» Toujours au registre du satisfecit le ministre a rappelé en outre que «la concertation au sein du secteur a été élargie, le fonctionnement des chambres de l'agriculture a été rétabli, et que dans le secteur de la pêche il a été constaté une petite reprise de la production après deux années de vaches maigres». Concernant les perspectives à l'horizon 2019, puisque l'actuel plan quinquennal se termine en cette année, le ministre a informé que son secteur visait une superficie irriguée de deux millions d'hectares, dont 60 000 hectares supplémentaires en systèmes d'irrigation économiseurs d'eau. Cette multiplication de la surface irriguée va avoir un impact certain sur le terrain notamment dans les filières stratégiques, à savoir les céréales, le lait et enfin la viande rouge. Pour la première filière le ministre a avancé que cela nous permettra de ne plus importé de blé sans pour autant précisé la variété. Toutefois on peu avancer que c'est le blé dur qui pourrait ne plus être importé à l'horizon 2019, on exclut le blé tendre car tous les agronomes sont convaincus que le pays ne sera jamais autosuffisant en blé tendre. Concernant la poudre de lait, le ministre a précisé que les volumes importés vont diminuer de moitié d'ici la fin 2016, car les dérivés de lait seront produits seulement à partir de lait cru local. Quand à la viande rouge il a annoncé la fin de son importation en 2016. A propos de la tomate et de la pomme de terre, le ministre a été très affirmatif : «Nous n'allons plus importer de double ou triple concentré de tomate et seulement de la semence de souche ‘'A''.» Le ministre s'est aussi prononcé sur l'actuelle campagne agricole 2015-2016, considérant que toutes les conditions ont été réunies pour son bon déroulement. Et de préciser en substance pour ce qui concerne la filière céréale que «les volumes de semences livrés aux céréaliculteurs n'ont jamais été aussi importants». Enfin, le premier responsable du secteur de l'agriculture et de la pêche a tenu à rappeler que «l'essor du secteur repose sur l'implication de tous les intervenants.» Z. A.