Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a annoncé, jeudi dernier, la mise en place d'une nouvelle réglementation pour les marchés de gros des fruits et légumes. Cette «nouvelle réglementation prévoit l'obligation de facturation en vue d'assainir les circuits de distribution et garantir la transparence dans la traçabilité des marchandises et de limiter les intermédiaires dans la chaîne de distribution aux seuls producteurs, grossistes et détaillants», a-t-il expliqué lors d'une visite d'inspection à plusieurs infrastructures commerciales de la capitale. Outre les paysans, la réglementation touchera également les éleveurs et les pêcheurs qui auront l'obligation de recourir à la facturation. Le ministre a affirmé que le projet de décret définissant les modalités de mise en application de cette nouvelle réglementation a été élaboré et soumis au gouvernement. D'autre part le premier responsable du secteur a insisté sur la nécessité d'effectuer les transactions commerciales à l'intérieur des marchés de gros pour éviter la spéculation, réaffirmant l'engagement du gouvernement à maintenir la subvention des prix des produits de large consommation (pain, sucre, huile, lait). Il a évoqué dans ce sens la possibilité de plafonner les prix de certains produits en vue de préserver le pouvoir d'achat du citoyen. Le ministre a appelé par ailleurs à l'éradication du phénomène du commerce informel, révélant que les commerçants illicites représentent 60% de l'ensemble des intervenants activant dans ce domaine selon la Fédération nationale des grossistes. Il convient de rappeler que le gouvernement a décidé l'éradication du marché informel de gros des produits alimentaires de Gué de Constantine (ex-Semmar, Alger) et son transfert vers un autre site plus approprié. M. Bekhti affirmé que les projets de réalisation de marchés sont maintenus. Il s'agit de 8 marchés de gros de fruits et légumes et prés de 1 000 marchés de proximité modernes. Concernant la hausse des prix du ciment et du rond à béton après l'entrée en vigueur des licences d'importation, le ministre a estimé que «le marché devrait se stabiliser grâce aux stocks considérables importés avant l'entrée en vigueur de ce dispositif, et nous allons faire en sorte que ces quantités soient commercialisées pour faire face à la spéculation et assurer la stabilité des prix». D'autre part, certains produits agricoles importés seront bientôt soumis au régime des licences d'importation mis en place depuis début 2016 selon le ministre. A. K./APS