Par l'intermédiaire de ses élus locaux, la wilaya de Tizi Ouzou réclame sa part de développement. A l'occasion d'une session de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) consacrée à l'adoption du budget primitif 2016 et aux projets structurants alloués à la wilaya, le président de l'Assemblée, Mohamed Klaleche, a rappelé l'énorme retard que le développement a connu dans la wilaya de Tizi Ouzou pour réclamer plus de développement local pour sa wilaya, notamment en ce qui concerne les infrastructures économiques et sociales. Dans le même ordre d'idées, Mohamed Klaleche, élu récemment à la tête de cette Assemblée à la suite de l'élection de son prédécesseur comme sénateur, cite de nombreux autres projets inscrits en regrettant le fait qu'ils ne soient pas encore lancés tels que le nouveau CHU, des EPH, la clinique du rein, le complexe Mère-Enfant, le barrage de Sidi Khelifa et la voie express Aïn El Hammam- Draa el Mizan. Visiblement, le président de l'APW ne veut pas parler du gel de ces projets tant que ce n'est pas annoncé officiellement et notifié aux responsables locaux. Mais il est clair qu'il suggère qu'ils ne doivent en aucun cas être gelés, vu le retard accusé par la wilaya en terme d'investissements et de développement. «La wilaya de Tizi Ouzou a accusé un retard important dans l'aménagement du territoire et dans sa dotation en infrastructures économiques et sociales. L'offre en infrastructures de base est inférieure à la demande de l'activité économique et aux besoins des citoyens», indique le président de l'APW qui reconnait que la wilaya a bénéficié de projets structurants dont certains sont en cours de réalisation, mais n'omet pas de signaler que sa wilaya «souffre en matière d'attractivité des investissements productifs, ce qui explique la hausse vertigineuse du taux de chômage». Dans le même ordre d'idées, il évoque l'épineux problème du foncier industriel supposé être la source principale du blocage des investissements. Et il s'interroge sur l'efficacité de l'action gouvernementale et sur le rôle des pouvoirs publics. Pour le successeur de Hocine Haroun, «le foncier industriel constitue le principal facteur de blocage des investissements publics et privés, et les zones industrielles de Souama et Draa el Mizan-Tizi Gheniff, malgré leur création officielle, ne sont pas encore aménagées», estimant que «les pouvoirs publics doivent agir rapidement et efficacement pour régler le problème du foncier industriel de la wilaya». En outre, il ne manquera pas de faire un clin d'œil aux autorités centrales en évoquant tous les projets industriels annoncés tambour battant dans plusieurs wilayas du pays, notamment dans le secteur de l'automobile et l'agroalimentaire. «La wilaya de Tizi Ouzou doit bénéficier des investissements lancés par l'Etat avec ses partenaires privés nationaux et étrangers, dans le cadre de la politique visant la diversification de l'économie nationale», a conclu Mohamed Klaleche en citant entre autres les exemples des secteurs de l'automobile, de la pharmacie, de l'agroalimentaire et du tourisme. M. B. n style='font-size:24.0pt; mso-bidi-font-family:Arial'K. A.