Le centre hospitalo-universitaire d'Oran (Chuo) a ouvert fin 2015 une unité de criminalistique destinée surtout à l'introduction de l'empreinte génétique, l'expertise et l'origine de paternité, et à aider les enquêteurs à élucider les affaires criminelles, a indiqué, hier, le chef de service de la médecine légale de cette structure sanitaire. Le centre hospitalo-universitaire d'Oran (Chuo) a ouvert fin 2015 une unité de criminalistique destinée surtout à l'introduction de l'empreinte génétique, l'expertise et l'origine de paternité, et à aider les enquêteurs à élucider les affaires criminelles, a indiqué, hier, le chef de service de la médecine légale de cette structure sanitaire. Cette unité a été ouverte sur une décision interministérielle cosignée par les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de la Santé et de la Réforme hospitalière. Cette structure travaille en étroite collaboration avec le laboratoire de police scientifique et la brigade criminelle et l'identité judiciaire pour aider les enquêteurs à élucider les affaires criminelles, entre autres. L'unité est chargée de déterminer l'origine de la paternité et faire les expertises et les contre-expertises, a indiqué à l'APS le Dr Boumeslout Salim, en marge d'un atelier régional de la formation post-graduée de médecine légale organisé au Chuo. Le même responsable a expliqué que la création d'une telle unité était impérative, du fait du développement de la spécialité de médecine légale à travers le monde et de la disponibilité des moyens aussi bien humains que matériels. Dans le cadre du développement de cette spécialité, une autre unité d'imagerie médico-légale est en perspective, ajoute le Dr Boumeslout, précisant que «le projet a été soumis au président du conseil scientifique pour être adopté auprès par la direction générale du CHU afin de nous doter de moyens techniques en radiologie qui vont perfectionner le travail et l'activité du médecin légiste». Cette unité s'occupera des gens souffrant de lourdes fractures ou de traumatismes dus aux accidents sur la voie publique, aux agressions et aux coups et blessures volontaires, a-t-il soutenu. De son côté, le Pr Abdelmadjid Aboubakeur, chef de service de médecine légale à l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) 1er-Novembre d'Oran, a annoncé l'ouverture prochaine, au niveau de cette structure, d'une unité de génétique médico-légale devant, entre autres, effectuer des tests ADN et de toxicologies médico-légales. «Cette unité est en phase d'équipement. Nous avons reçu l'aval du ministère, par un arrêté interministériel. Les moyens humains existent et nous attendons la dotation en équipements. La structure sera opérationnelle, dès finalisation de son équipement», a-t-il précisé. L'atelier régional de formation post-graduée de médecine légale a été organisé par le Chuo, en collaboration avec le comité pédagogique régional de la médecine légale, au profit des étudiants résidents dans le cadre de la formation continue. Cinq services de médecine légale d'Oran et trois facultés de médecine (Oran, Saïda, Sidi Bel Abbes) ont participé à cette rencontre de formation. Dans le cadre de cet atelier, un vibrant hommage a été rendu à deux grandes figures de la médecine légale à Oran, les bâtisseurs du service de médecine légale du CHU, les défunts professeurs Hannouz Mourad et Hakem Ahmed Réda.