L'Algérie fait face, aujourd'hui, à des défis qui s'opposent à elle, plus particulièrement sur le plan économique, a expliqué le Premier ministre aux hommes d'affaires algériens établis aux Emirats. S'exprimant lors du quatrième Sommet mondial des gouvernements aux Emirats arabes unis, qui s'est tenu lundi et mardi, Abdelmalek Sellal a appelé les hommes d'affaires algériens à investir dans leur pays, en profitant notamment des facilités accordées par l'Etat algérien. Il les a appelés, dans ce sens, à faire bénéficier l'économie algérienne de leur expérience en y investissant, insistant sur le fait que l'Algérie avait besoin de l'expérience de ses enfants établis à l'étranger. Autre argument avancé par le Premier ministre pour séduire les éventuels investisseurs algériens, établis à l'étranger, «l'Algérie ne fait plus de distinction entre les secteurs économiques privé et public». Selon lui, «il y a un seul secteur économique national appelé à se développer davantage», en mettant, toutefois, l'accent sur l'importance qu'il y a à se libérer de la dépendance aux hydrocarbures. L'Algérie, a insisté Abdelmalek Sellal «recèle des potentialités humaines et matérielles importantes», sans compter sur «les opportunités lui permettant de réaliser le développement dans le domaine économique». Le pays, a-t-il souligné, «a besoin du secteur privé pour changer le mode économique». Un autre point souligné par l'officiel algérien présent aux travaux du Sommet mondial des gouvernements, à l'égard des hommes d'affaires algériens, «la nécessité de s'orienter vers la création de la richesse dans des secteurs clés capables d'apporter une valeur ajoutée dans l'industrie, l'économie numérique, l'agriculture et autres». Se voulant rassurant, à propos des craintes de la communauté algérienne établie à l'étranger quant aux dispositions de l'article 51 de la Loi fondamental relatif à l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat et aux fonctions publiques. L'article en questions, rappelons-le, avait suscité une vague polémique. C'est pourquoi, a-t-il indiqué, «la question ne pose aucun problème dans la mesure où seules certaines hautes responsabilités sensibles sont concernées comme c'est le cas dans tous les pays». Sellal a affirmé que la Constitution est un texte d'avenir, progressif et pertinent conférant à l'Algérie une nouvelle vision. La Constitution amendée a été adoptée à la majorité dimanche dernier. D'après lui, cette Constitution vient «couronner les réformes politiques initiées par Abdelaziz Bouteflika. A noter que la visite du Premier ministre aux Emirats a été marquée par sa participation aux travaux du Sommet. Cette visite a, par ailleurs, porté sur les volets liés à la communauté, à l'investissement, mais également aux relations bilatérales. Au programme des séances des journées de travail placées sous le thème «Prospective des Gouvernements de l'avenir», a figuré des thèmes portant sur «L'avenir des énergies renouvelables», «Le transport terrestre», «L'innovation dans le domaine de l'aviation» ou encore «La fuite des cerveaux». Quelque trois milles participants ont pris part aux travaux de ces journées du 4e Sommet mondial, dont des personnalités politique et économique, des chercheurs et des organisations internationales. M. B.