Au lendemain de la réunion ayant regroupé l'Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela, et qui a débouché sur le gel de leur production pétrolière à son niveau du mois de janvier, l'Iran et l'Irak se sont mis, hier, autour d'une même table aux côtés du Venezuela et du Qatar en vue de stabiliser les prix. Au lendemain de la réunion ayant regroupé l'Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela, et qui a débouché sur le gel de leur production pétrolière à son niveau du mois de janvier, l'Iran et l'Irak se sont mis, hier, autour d'une même table aux côtés du Venezuela et du Qatar en vue de stabiliser les prix. Cette réunion, très attendue par les marchés, pourrait conduire aux mêmes effets que la décision prise mardi dernier par les gros producteurs de l'or noir. Pour rappel, les quatre pays, à leur tête l'Arabie saoudite, «sont convenus de geler la production à son niveau de janvier, pourvu que les autres grands producteurs fassent de même», selon le ministre qatari Mohammed Saleh al-Sada, président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Néanmoins, la décision de gel de la production a été mal perçue par les marchés, qui s'attendaient à une baisse de la production. La question qui se pose actuellement à trait à la volonté de l'Iran de geler sa production, alors que le pays vient de sortir d'un embargo économique et entend reprendre ses niveaux de production d'avant les sanctions économiques. Hier, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, a affirmé, à l'issue de la rencontre, que son pays soutient toute mesure visant à stabiliser le marché et augmenter les prix. «Nous soutenons la décision qui a été prise (mardi au Qatar, ndlr) pour que les membres de l'Opep et les pays non-Opep maintiennent leur plafond de production afin de stabiliser le marché et augmenter les prix», a déclaré M. Zanganeh, cité par l'agence de presse Shana du ministère du Pétrole. Les déclarations du ministre augurent d'une période de concertation entre les pays producteurs. Pourtant, ce pays n'a pas caché sa volonté de récupérer ses parts de marché. En janvier dernier, il a annoncé une augmentation immédiate de sa production de 500 000 barils par jour et de 500 000 b/j supplémentaires d'ici fin 2016. Outre les pays qui se sont réunis hier et mardi dernier dans la cadre de la stabilisation des prix du pétrole, d'autres membres de l'Opep, dont l'Algérie, n'ont pas encore rendu publiques leurs positions sur la question du gel des niveaux de production bien qu'ils se soient montrés favorables à une baisse de la production. Pour rappel, le ministre russe de l'Energie avait parlé d'une probable réduction de 5% de la production des pays membres de l'Opep et non-Opep. A noter, enfin, que ces intenses efforts diplomatiques n'ont pas réussi à provoquer une amélioration sensible des cours. Les prix du pétrole ouvraient en légère hausse à New York. Le cours du baril de «Light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars prenait 1,18 dollar à 30,22 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). S. B.