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«Notre ambition de bâtir une économie algérienne diversifiée est à notre portée» Message du président Bouteflika à l'occasion du double anniversaire du 24 février :
A l'occasion du double anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (60e) et de la nationalisation des hydrocarbures (45e), le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, hier, un message aux travailleurs des différents secteurs, et donc aux familles algériennes, qui prête à l'optimisme. L'Algérie est affectée par la chute des prix des hydrocarbures, reconnaît le chef de l'Etat, mais le pays dispose des moyens de faire face aux retombées, s'étant préparé à l'avance, en procédant notamment au remboursement de la dette extérieure et en utilisant ses recettes pétrolières dans des projets économiques, de manière à «asseoir un tissu économique dense et bien structurant». En effet, dans ce message lu par son conseiller, Benamar Zerhouni, le chef de l'Etat a indiqué : «Conscients de l'instabilité cyclique du marché international des hydrocarbures, nous avons procédé, outre la forte dynamique insufflée au développement socio-économique dans le cadre d'un véritable sursaut national, au remboursement anticipé de la dette extérieure et cessé le recours à l'endettement. Dans le même temps, nous avons mis en place un dispositif prudentiel à travers la création d'un fonds de régulation des recettes.» Et de poursuivre : «C'est grâce à cette démarche que nous sommes, à l'heure actuelle, en mesure de faire face à l'effondrement des prix du pétrole, qui ont chuté de près de 70% en moins de deux ans. De telles mesures nous permettent surtout d'accélérer, un tant soit peu, les réformes nécessaires à l'amélioration de la gouvernance et de la compétitivité de l'économie nationale.» Et c'est sur ce tissu économique, constitué en collaboration avec des investisseurs privés, que le chef de l'Etat mise désormais, particulièrement en cette période de crise, demandant aux travailleurs de s'impliquer davantage pour sa consolidation, insistant sur le fait que les richesses pétrolières ont servi grandement le pays, «les recettes des hydrocarbures ont en effet permis au pays de consolider son infrastructure et d'asseoir un tissu économique dense et bien structuré, incluant les entreprises publiques et les investissements privés dans tous les secteurs d'activité». Le travail à venir consiste à poursuivre le processus de mise en œuvre des réformes. «Notre ambition légitime de bâtir une économie algérienne diversifiée est aujourd'hui tout à fait à notre portée à condition de mobiliser, encore une fois toutes nos énergies et de persévérer sur la voie des réformes engagées.» Pour ce faire, a-t-il rappelé, «récemment, de nombreux textes législatifs ont été promulgués en vue de créer un climat favorable à l'investissement productif et créateur d'emplois et de renforcer nos capacités économiques hors hydrocarbures. Dans cette conjoncture, j'en appelle à tous, en particulier aux travailleuses et travailleurs, pour mettre en valeur toutes nos potentialités économiques dans tous les secteurs, à travers nos entreprises publiques et privées et en comptant sur l'expérience si utile de nos partenaires étrangers». Manière aussi d'assurer le maintien des différents dispositifs de politique sociale en faveur de certaines catégories. Une politique sociale consacrée dans la Constitution révisée. Montrant davantage la volonté et la fermeté de l'Etat à aller de l'avant, malgré les contraintes nées de la crise pétrolière, le président Bouteflika affirmera qu'«en dépit de l'acuité de la crise, l'Algérie ne prévoit pas de cesser d'investir dans les facteurs de réussite du développement économique et encore moins renoncer à ses choix fondamentaux en termes de solidarité nationale véritable et de justice sociale réelle. L'accent mis, dans la récente révision de la Constitution, sur la nécessité de diversifier l'économie et de valoriser toutes les ressources naturelles et humaines du pays traduit la ferme volonté de l'Etat d'opérer rapidement des changements structurels pour rendre notre économie plus compétitive et lui permettre d'accéder au marché mondial avec davantage d'atouts». En résumé, il n'y a pas péril en la demeure, entend dire le premier magistrat du pays, malgré la crise des hydrocarbures qui ont longtemps été la richesse première du pays, à condition que l'autre richesse, en l'occurrence les travailleurs, s'implique sérieusement dans le processus du développement du pays à tous les niveaux. Chose qu'ils ont faite au lendemain de l'indépendance. A l'occasion, dans ce même message, le président rappelle : «Au lendemain de l'indépendance, les travailleurs et les travailleuses demeureront fortement engagés et mobilisés afin que l'Algérie libérée du joug colonial puisse renouer progressivement avec le développement.» Rappelant aussi le processus de nationalisation des hydrocarbures et la création de la compagnie Sonatrach, le Président a tenu à saluer ses cadres, ceux de la première génération et ceux des générations à venir : «Aujourd'hui, et en cet instant mémorable où je salue les vaillants enfants de l'Algérie, ceux-là même qui ont balisé la voie à la nationalisation des hydrocarbures, j'exhorte la relève parmi les cadres et les travailleurs du secteur des hydrocarbures à suivre l'exemple des prédécesseurs et à se mobiliser pour renforcer et développer les capacités énergétiques du pays. La première étape de l'indépendance fut, en effet, l'étape de l'effort et de la mobilisation des énergies pour l'édification de l'Algérie libre à laquelle ont contribué les travailleurs du secteur des hydrocarbures mais aussi les travailleurs et les travailleuses des différents autres secteurs.» Citant et s'adressant principalement à l'Ugta, c'est son anniversaire, le chef de l'Etat dira en guise de reconnaissance : «En ce jour mémorable, chargé de souvenirs, permettez-moi de rendre, de nouveau, hommage aux travailleurs et travailleuses de l'Algérie, et plus particulièrement à l'Union générale des travailleurs algériens pour les efforts et sacrifices qu'elle n'a eu de cesse de consentir à la tête du monde du travail et pour son précieux apport au dialogue national économique et social.» K. M.