La tripartite officielle, prévue initialement le 23 septembre, a été reportée en raison de l'agenda du Gouvernement. Ca va également permettre aux partenaires de mieux se préparer, cette décision a été prise à l'issue de la rencontre tripartite ayant regroupé, le gouvernement sous la présidence du nouveau Premier ministre Ahmed Ouyahia, des membres du Gouvernement, le secrétaire général de l'UGTA Abdelmadjid Sidi Said et les présidents de neuf organisations patronales. En effet, l'Algérie dispose de "tous les atouts" qui lui permettent d'envisager son avenir économique avec "sérénité" et ce, en dépit de la "délicatesse" du contexte, aussi bien sur le plan interne qu'externe, ont affirmé, les partenaires socio-économiques, dans un message de remerciement au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. "En unissant nos efforts, nous sommes convaincus, qu'en dépit de la délicatesse du contexte, aussi bien sur le plan interne qu'externe, notre pays dispose de tous les atouts qui lui permettent d'envisager son avenir économique avec sérénité", ont déclaré les signataires du Pacte économique et social de croissance, dans un message lu par le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said, à l'issue de la rencontre tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat présidée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ils ont, dans ce sens, souligné l'importance de rester "maître de son destin" en engageant les mesures qui s'imposent en "toute souveraineté" pour amorcer une "nouvelle dynamique de redressement" du modèle économique. "C'est un devoir de participer activement à cet effort national, qui consiste à sortir notre économie de sa dépendance des hydrocarbures", ont déclaré les partenaires socio-économiques, rappelant que le président Bouteflika "nous exhorte à nous imprégner des valeurs de solidarité et d'unité que véhicule le combat libérateur du pays pour bâtir une économie forte et créatrice de richesses et d'emplois". Les signataires du Pacte économique et social de croissance ont également rappelé que le "dialogue social" initié par le chef de l'Etat, porté et réitéré dans son message à l'occasion de la célébration de la journée du Moudjahid, le 20 août 2017, "nous encourage et nous incite à la solidarité, la mobilisation et à l'unification de nos énergies pour la construction du développement de notre pays dans la souveraineté, l'indépendance et dans le respect des valeurs millénaires de notre peuple et dans le renforcement de notre Etat de droit". Selon eux, la rencontre de jeudi, "fortement fructueuse, a permis aux partenaires socioéconomiques du gouvernement d'approfondir leur discussion et de renforcer leur approche consensuelle, par la réaffirmation de leur engagement à accentuer davantage leur démarche collective". L'objectif étant, ont-ils expliqué, de "relever" les défis économiques et sociaux contenus dans le programme du chef de l'Etat, rappelant que l'appel lancé par le président Bouteflika, à l'adresse du gouvernement et de ses partenaires sociaux et économiques "doit constituer, pour l'ensemble des acteurs, le socle d'un sursaut national pour le renouveau économique". "Les signataires du Pacte national expriment leur immense estime, leur attachement indéfectible et leur fidélité totale" au Président, a conclu le message. Le Pacte économique et social de croissance avait été signé le 23 février 2014 lors de la 16ème tripartite à Alger, avec pour objectifs essentiels l'accélération des réformes économiques, du développement des systèmes sociaux et l'encouragement de l'accès au travail. M. Ouyahia avait indiqué, à l'issue de la rencontre tripartite ayant regroupé, sous sa présidence, des membres du gouvernement, le SG de l'UGTA et les présidents de neuf (9) organisations patronales que le report de la tripartite "officielle", prévue initialement pour le 23 septembre prochain à Ghardaïa, en raison de "l'agenda du gouvernement" et pour permettre aux partenaires de "mieux se préparer".
L'échange entre les partenaires a été "fort et constructif" La rencontre tripartite ayant réuni jeudi le Gouvernement, l'UGTA et le Patronat a permis un échange "fort et constructif" qui devrait permettre au pays d'avancer vers une économie nationale forte, tout en préservant l'effort soutenu sur le plan social, a indiqué le secrétaire général de l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens), Abdelmadjid Sidi Said. "Les discussions ont été à la hauteur du message adressé par le président de la République le 20 août en cours (à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid). L'échange (entre les partenaires) a été fraternel et fort, ce qui va nous permettre d'avancer, main dans la main et en toute sérénité, dans la construction d'une économie nationale forte et d'une justice sociale soutenue", a déclaré M. Sidi Said à la presse à l'issue de la rencontre. Dans son allocution prononcée à l'ouverture de la réunion, M. Sidi Said avait plaidé pour un redressement de l'économie nationale sur une trajectoire qui vise à faire sortir le pays du phénomène de l'importation. "Le moment est venu de mettre fin graduellement à l'importation", a-t-il soutenu, appelant le Gouvernement à "faciliter l'industrialisation du pays". "C'est à grands pas vers une nouvelle démarche industrielle que nous pourrons asseoir, d'une manière définitive, l'économie nationale et gagner la lutte contre le phénomène de l'importation néfaste à l'économie et à l'emploi", a-t-il insisté. La culture du "produire national" et du "consommer national" constitue un "défi majeur" pour les partenaires socio-économiques, a déclaré M. Sidi Said. Il a salué à cette occasion la "disponibilité des organisations patronales à participer à la reconstruction du tissu industriel national". Il a cependant invité l'Exécutif a accélérer la "débureaucratisation" de l'économie nationale et "la restitution de l'initiative et de la décision à l'entreprise et à son manager". "Le tutorat doit accompagner et non se substituer à l'entreprise. Il faut impérativement rétablir la confiance avec les acteurs de l'activité économique", a ajouté le SG de l'UGTA. Il a, enfin, estimé que la crise économique et financière mondiale doit être considérée comme un "stimulant" pour optimiser les capacités industrielles, un défi qui peut être relevé à condition de mettre en place une "culture de combat et de confiance en nous-mêmes".
Le report de la tripartite permettra une meilleure préparation D'autre part, et en attendant la prochaine tripartite, des ateliers seront organisés par les représentants des différents secteurs concernés et les partenaires socio-économiques pour approfondir les préparatifs à cette réunion, a affirmé le Premier ministre. Lors de l'ouverture de la rencontre, M. Ouyahia a réaffirmé le caractère social de la politique du Gouvernement, indiquant que toutes les entreprises établies en Algérie - qu'il a qualifiées de "leviers du développement du pays" - bénéficieront de facilitations et de soutiens "sans aucune discrimination". "Nous avons informé nos partenaires sur les difficultés financières que traverse le pays et nous leur avons présenté la démarche du Gouvernement, dictée par les orientations du Président de la République, pour faire face à ces défis", a-t-il dit à la presse. M. Ouyahia a noté que cette rencontre s'inscrit dans le cadre "des encouragements du président de la République envers les partenaires (socio-économiques) afin de pouvoir mobiliser tous les efforts pour le bien de notre pays".