Le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a appelé, hier, la communauté internationale, avec les Etats la composant et l'organisation des Nations unies, à reconnaître en urgence la question sahraouie. «Nous lançons un appel urgent et profond à la communauté internationale avec les Etats la composant et l'organisation des Nations unies, qui doit prendre ses responsabilités et reconnaître la question sahraouie, comme ils l'ont fait avec la question palestinienne», a déclaré Mohamed Abdelaziz lors d'une cérémonie d'accueil des délégations et ambassadeurs étrangers organisée au camp de Rabouni, à la veille de la célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd. Réélu à la tête du Front Polisario, lors du dernier congrès tenu en fin d'année dernière, le président sahraoui a estimé que les Nations unies, en sus de la communauté internationale, n'agissent pas pour le règlement de la question sahraouie. Le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a appelé, hier, la communauté internationale, avec les Etats la composant et l'organisation des Nations unies, à reconnaître en urgence la question sahraouie. «Nous lançons un appel urgent et profond à la communauté internationale avec les Etats la composant et l'organisation des Nations unies, qui doit prendre ses responsabilités et reconnaître la question sahraouie, comme ils l'ont fait avec la question palestinienne», a déclaré Mohamed Abdelaziz lors d'une cérémonie d'accueil des délégations et ambassadeurs étrangers organisée au camp de Rabouni, à la veille de la célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd. Réélu à la tête du Front Polisario, lors du dernier congrès tenu en fin d'année dernière, le président sahraoui a estimé que les Nations unies, en sus de la communauté internationale, n'agissent pas pour le règlement de la question sahraouie. Dans le même sens, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a relevé le fait que «toute la communauté internationale, les Nations unies (ONU) et l'Union européenne (UE) y compris, ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur notre territoire». Il va des soit que le Maroc se dirige vers une impasse, a-t-il soutenu, «c'est pourquoi nous disons qu'il est grand temps que le Maroc saisisse l'occasion et revienne à la raison en acceptant d'appliquer avec nous ce qu'il a signé dument sous les auspices des Nations unies et de l'Union africaine». Durant le dernier congrès du Front Polisario, tenu en décembre dernier, les autorités sahraouies avaient lancé un message aux Nations unies. Dans ce message, l'ONU est mise devant le fait accompli. «Nous avons lancé un message aux Nations unies pour leur dire que s'ils n'avancent pas, le peuple sahraoui va avancer», a rappelé le ministre sahraoui des Affaires étrangères, dans une déclaration à la presse ce vendredi. Durant cette cérémonie d'accueil, les autorités sahraouies ont tenu à marquer l'événement par le salut par le président sahraoui et le ministre de la Défense, des unités militaires. Des unités soutenues par un nombre important de chars mais aussi une batterie de missiles sol-air. Sur ce sujet, justement, le MAE sahraoui a affirmé que «c'est pour prouver que nous sommes disposés à reprendre notre destin». Il faut savoir que vingt-cinq ans après que le cessez-le-feu ait été décrété entre le Front Polisario et le Maroc, la nouvelle génération sahraouie ne voit pas d'un bon œil le statu quo dans lequel se trouve, actuellement, la question sahraouie. Le processus de négociations entre les deux parties en conflit étant gelé jusqu'à nouvel ordre. Interrogé sur le degré de préparation de l'armée de la République arabe sahraouie démocratique, Mahdjoub Brahimi, conseiller militaire du président sahraoui a déclaré que «l'armée et le peuple sahraouis sont prêts à reprendre ce qui est leur droit, leur terre». «Le peuple sahraoui est prêt à mourir pour sa cause», soutient-il. «A son arrivée au pouvoir, Mohamed VI a mis des obstacles en pensant qu'avec le temps, nous allions baisser les bras et être découragés », a-t-il expliqué. Or, a-t-il poursuivi, il s'est complètement trompé, ajoutant que le Maroc ne se rend même pas compte qu'il est en train de marcher à contre courant. Et pour cause, le Maroc a perdu bon nombre de ses soutiens habituels, comme l'Union européenne, pour ne citer que cette dernière. D'ailleurs, le Maroc a annoncé, ce jeudi, qu'il suspendait ses contacts avec l'Union européenne. Selon plusieurs médias, le Maroc proteste contre l'annulation par la justice européenne, en fin d'année dernière, d'un accord agricole. Ce dernier a été conclu entre l'Union européenne et le Maroc en violation de la légalité internationale, faut-il le souligner. A propos de la visite de Ban Ki-moon, le MAE sahraoui dira que celle-ci est bloquée par les Marocains depuis maintenant huit mois, ajoutant que «les Nations unies sont en train de négocier avec le Maroc une date mais ce dernier tergiverse». Et de poursuivre : «Le Maroc se comporte comme Israël, un occupant qui exploite les ressources naturelles de notre pays et maltraite le peuple sahraoui et commet des crimes contre l'humanité et des crimes de guerres». Les Nations unies ont déployé une mission dans la région pour organiser un référendum qui, selon cet accord, devait se tenir dans les six mois, après le cessez-le-feu en 1991. A ce jour, soit 25 ans après, le référendum n'est toujours pas organisé. Cette situation n'est pas sans effet direct au niveau de la population sahraouie qui estime avoir été délaissée et ignorée par les Nations unies. Aujourd'hui, les autorités sahraouies célèbrent le 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique. Elle a été proclamée le 27 février 1976. Un programme important a été préparé pour cet événement. Les festivités de la commémoration devant avoir lieu dans le camp de Dakhla, l'un des plus éloignés. Les manifestations prévues sont politiques, folkloriques, culturels mais aussi militaires. Elles se dérouleront en présence de délégations de différents pays et continents. Les autorités sahraouies visent, par ces festivités, à faire connaître les différentes réalisations et acquis de la Rasd. M. B.