Les manifestations populaires du 27 février 1962 à Ouargla ont apporté la confirmation de l'attachement du peuple algérien à l'intégrité du territoire national, a affirmé, hier, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. «Ces manifestations déclenchées par la population de Ouargla constitue une halte historique dans le cours de la guerre de libération nationale, ayant apporté la confirmation de l'attachement du peuple algérien à l'unité nationale et permis de mettre en échec les desseins de la France coloniale de séparer le Sahara du reste du pays», a indiqué le ministre, dans un message adressé à l'occasion de la commémoration, hier à Ouargla, de cet évènement. Lu en son nom par le directeur national de la recherche dans le mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954, Djamel Eddine Miadi, en ouverture des travaux du 20e séminaire national sur ces manifestations populaires, M. Zitouni a présenté ces manifestations, dont ont été aussi le théâtre les régions de Touggourt et Taibet, comme «une traduction de la cohésion du peuple algérien et son adhésion autour de la lutte armée, à travers le territoire national, pour la libération du joug colonial». Dans son message, le ministre a aussi mis l'accent sur la nécessaire commémoration des épopées ayant jalonné le cours de la glorieuse lutte de libération nationale, et la valorisation du patrimoine historique et militant du peuple algérien, avant de rappeler que cette région du Sud a connu des hauts faits d'armes qu'il appartient d'immortaliser et de préserver dans la mémoire collective de la Nation. Le secrétaire général (SG) de l'organisation nationale des Moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a, dans son intervention lors de ce séminaire, évoqué les circonstances ayant précédé le déclenchement des manifestations populaires de Ouargla et le soutien politique qu'elles ont apporté à la délégation algérienne aux négociations d'Evian. «La mission d'édification de l'Algérie indépendante est tout aussi importance que celle de sa libération du colonialisme», a ajouté M. Abdou, appelant, à l'occasion, les générations montantes à «assumer leur responsabilité de construction du pays, de préservation de ses acquis et de défense de se stabilité et sécurité, notamment à la lumière de la conjoncture actuelle». Le SG de l'IONM a signalé, dans ce même contexte, que la révision de la Constitution, initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adoptée par voie parlementaire, renferme «d'importants principes et idéaux liés à la glorieuse révolution», soutenant, à ce titre qu'il est du devoir de l'ensemble, notamment les universités et instituts, de contribuer à la mise en œuvre de ces principes, d'œuvrer à atteindre ces objectifs et de contribuer à la formation d'une génération imbue des valeurs de la glorieuse révolution et du message des chouhada. Auparavant, M. Saïd Abadou avait visité, au chef lieu de wilaya, une exposition d'histoire, s'est recueilli à la mémoire des martyrs au pied de la stèle commémorative et au carré des martyrs, et a baptisé des structures socioéconomiques du nom de Chouhada. Ouverts à la Maison de la culture Moufdi-Zakaria à Ouargla, en présence de moudjahidine, de chercheurs en histoire et d'un nombreux public, les travaux de ce 20e séminaire se poursuivent avec la présentation de communications et d'exposés ayant trait aux manifestations du 27 février 1962, à leur impact sur la mise en échec des visées coloniales de séparation du Sahara du reste du pays, ainsi qu'au soutien politique à la délégation de négociateurs algériens. APS