Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a annoncé un test imminent sur une ogive nucléaire et des tirs de missiles balistiques multiples, faisant monter les enchères dans son face à face aux Occidentaux. Kim a donné cet ordre après ce qui a été décrit comme la simulation réussie de la technologie relative à la rentrée dans l'atmosphère d'une ogive nucléaire, nécessaire pour mener à bien une frappe sur le continent américain, a rapporté l'agence officielle nord-coréenne. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a annoncé un test imminent sur une ogive nucléaire et des tirs de missiles balistiques multiples, faisant monter les enchères dans son face à face aux Occidentaux. Kim a donné cet ordre après ce qui a été décrit comme la simulation réussie de la technologie relative à la rentrée dans l'atmosphère d'une ogive nucléaire, nécessaire pour mener à bien une frappe sur le continent américain, a rapporté l'agence officielle nord-coréenne. Les tensions ne cessent de s'aggraver sur la péninsule divisée depuis le quatrième essai nucléaire mené par la Corée du Nord le 6 janvier, suivi le 7 février par un tir de fusée à longue portée largement considéré comme un test déguisé de missile balistique. Le Conseil de sécurité de l'ONU a répliqué début mars en décrétant les sanctions les plus lourdes jamais infligées à Pyongyang qui menace depuis quasi quotidiennement de frappes nucléaires Séoul et Washington parce qu'ils mènent des exercices militaires conjoints à grande échelle considérés par le Nord comme la répétition générale d'une invasion de son territoire. La presse nord coréenne a publié des photos du Président nord coréen posant à côté de ce qui a été présenté comme une tête nucléaire miniaturisée susceptible d'être montée sur un missile balistique. S'il est connu que la Corée du Nord dispose d'un petit arsenal d'armes nucléaires, sa capacité à les diriger sur une cible choisie fait l'objet de débats houleux. De nombreux points d'interrogation pèsent sur les capacités de la Corée du Nord en matière de vecteur nucléaire. Bon nombre de spécialistes pensent qu'elle est loin d'avoir mis au point un missile balistique intercontinental qui puisse frapper le continent américain. Il est de plus incertain qu'un éventuel engin miniaturisé nord coréen puisse supporter les chocs, les vibrations et les variations de températures associés à un vol balistique. L'agence nord coréenne a publié des photographies de Kim Jong-Un supervisant un test de simulation de la chaleur intense que subirait une ogive en rentrant dans l'atmosphère après la phase de vol balistique. L'ogive, protégée «par du matériel résistant à la chaleur nouvellement mis au point», a été soumise à des flux thermiques cinq fois plus chauds que ceux associés à un vol d'Icbm. Selon l'agence, l'essai fut une réussite totale et garantit que la tête nucléaire peut supporter la phase de rentrée dans l'atmosphère, étape cruciale dans la capacité du Nord à développer une véritable force de frappe nucléaire. Le ministère sud coréen de la Défense n'a pas caché son scepticisme. «Selon notre analyse militaire, la Corée du Nord n'a pas encore acquis la technologie de rentrée dans l'atmosphère», a dit un porte-parole, Moon Sang-Gyun. Pyongyang n'a jamais testé ce type d'armement, mais a déployé récemment un exemplaire de ce type de missile, le KN-O8, lors de défilés militaires. La Chine avait testé en 1966 un missile balistique à moyenne portée, équipé d'une charge nucléaire de 12 kilotonnes, le premier essai de vol de missile nucléaire au-dessus de régions habitées jamais mené par un Etat. R. I.