Photo : S. Zoheir Par Abdelghani Aïchoun Toutes les fédérations sportives ont procédé au renouvellement de leur instance, à l'exception de celle du football, dont la date de la tenue de l'assemblée générale élective est fixée au 16 du mois en cours. Des polémiques ont éclaté dans et autour de deux ou trois fédérations au sujet de la non-acceptation de certaines candidatures ou des listes d'experts, alors que les élections de quelques autres se sont relativement bien déroulées. Les dernières fédérations à avoir élu leurs nouveaux responsables, ce week-end, sont celles de handball (Djaafar Aït Mouloud), de natation (Larbaoui Djaouad) et de boxe (Abdellah Bessalem). D'une manière générale, les nouveaux dirigeants du sport national ne sont pas étrangers au secteur. Ils sont issus globalement de leurs fédérations respectives. Et ce n'est pas le football qui va être l'exception puisqu'on se dirige tout droit vers l'élection de Mohamed Raouraoua, unique candidat, qui a eu déjà à prendre les destinés du football et qui est, de surcroît, présent dans les instances internationales. Ainsi, de nouvelles figures, même si quelques-unes ont déjà été à ce niveau de responsabilité, prendront les rênes du sport algérien. Le décret 405-05 relatif au fonctionnement et à l'organisation des fédérations n'a pas permis aux anciens présidents et membres des bureaux fédéraux de briguer un autre mandat, étant donné qu'il le limite à un seul. Un décret qui, faut-il le dire, ne fait toujours pas l'unanimité. En tout état de cause, le nouveau personnel aura comme difficile tâche la relance du sport national. D'ailleurs, leur élection intervient à un moment caractérisé par une «détérioration» du niveau de la majorité des disciplines et surtout une montée inquiétante de la violence dans les enceintes sportives, laquelle, quoique généralement spécifique au football, commence à s'étendre aux autres sports. La prestation des sélections algériennes aux différents rendez-vous internationaux est peu reluisante. Les jeunes catégories sont quasi inexistantes. Il en est de même de la formation et du sport scolaire et universitaire, qui a complètement disparu. Le ministère de la Jeunesse et des Sports avait pris quelques initiatives pour les redynamiser en relançant, entre autres, les classes sport-études. Des problèmes auxquels les nouveaux patrons de fédérations doivent impérativement trouver des réponses, de concert, bien évidemment, avec la tutelle. Les défis sont énormes. Les jeux Olympiques 2012 doivent se préparer dès maintenant ; il ne faut pas attendre les quelques mois qui les précèdent pour se mettre au travail, comme ont l'habitude de le faire certaines fédérations. Le sport algérien est au fond du gouffre. Une réaction immédiate est plus que nécessaire.