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Le patrimoine et les arts anciens au cœur du 2ème Festival panafricain d'Alger Travaux de préparation des expositions de chefs-d'œuvre patrimoniaux immatériels
L'ouverture des travaux pour la préparation de l'exposition des 18 chefs-d'œuvre africains du patrimoine culturel immatériel et des arts anciens du 2ème Festival culturel panafricain d'Alger (Panaf 2009), prévu du 5 au 20 juillet prochain à Alger, a eu lieu jeudi dernier au Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique d'Alger (CNRPAH). Présidés par le directeur du CNRPAH, Slimane Hachi, les travaux se poursuivront jusqu'à aujourd'hui en présence notamment du responsable du département exposition du Panaf Alger 2009, Mohamed Djahich, du délégué adjoint permanent de l'Algérie à l'Unesco, Kamel Bourouba, et de nombreux experts et spécialistes du patrimoine venus de plusieurs pays africains. Lors de son allocution d'ouverture, Slimane Hachi a lu à l'assistance le message adressé aux experts par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui souligne que «les femmes et les hommes sensibles à l'importance de ces patrimoines et à l'appauvrissement qu'entraînerait leur perte, les chercheurs, dont la vocation est l'étude et la recherche de ces patrimoines, les institutions internationales, dont la charge est de les préserver, les pouvoir public nationaux dont la responsabilité est de les protéger se doivent de mettre en symbiose leurs volontés, en commun leurs moyens, en œuvre leurs actions afin de déterminer des visions et des politiques visant à la fois la préservation, la conservation, la promotion, la revitalisation et la transmission de ces savoirs, savoir-faire et pratiques». Elle a également salué le travail effectué par les pays africains auprès des instances internationales comme l'Unesco pour faire adopter en 2003 la convention portant sauvegarde du patrimoine immatériel. Mettant en exergue le fait que «plus que quiconque, le continent africain sait les risques que la mondialisation, synonyme d'uniformisation planétaire, fait courir à la permanence de nos cultures». La ministre a conclu son discours en déclarant que «l'Afrique a fait prendre conscience à l'humanité que si elle veut conserver son caractère pluriel, fécond, créateur, en un mot humain, elle se doit de tout faire pour conserver et assurer la mise en circulation sociale de tous ces trésors qui font ce que nous sommes». Quant à Mohamed Djahich, il a expliqué à l'assistance que le but de ces trois journées de travaux est de définir les modalités pratiques de préparation des deux expositions des 18 chefs-d'œuvre africains inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité et les arts anciens. Il a par ailleurs rappelé que trois autres expositions sont également prévues lors de cette grande manifestation dédiée au continent africain, en l'occurrence le Sahara, l'artisanat et l'architecture traditionnelle. Ainsi, les différents représentants des pays africains débattront la mise en place scénographique de ces expositions et la manière dont chaque pays participant sera représenté selon ses disponibilités. Soit par des objets d'art, des photos ou par la projection de documentaires ou de représentations scéniques. Après les allocutions d'ouverture, Kamel Bourouba conviera les présents à visionner un documentaire remis officiellement par l'Unesco et portant sur les 18 chefs-d'oeuvre africains inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Dans cette liste, l'Algérie est représentée par l'Ahellil du Gourara. On peut également citer les chants polyphoniques des pygmées Aka (République centrafricaine), le vimbuza, danse de guérison (Malawi), l'épopée Al Sirah al Hilaliyah (Egypte), le Kankurang, rite d'initiation mandingue (Gambie), la Mascarade Makishi (Zambie), le Chopi timbila (Mozambique), le système de divination Ifa (Nigeria), la fabrication des tissus d'écorce (Ouganda), l'espace culturel du Yaraal (Sénégal) et l'espace culturel de la place «Jamaa el fna» (Maroc). A la fin de la projection, les organisateurs ont annoncé que les résultats de ces travaux, consacrés à la préparation des deux expositions majeures du patrimoine africain du Panaf Alger 2009, seront dévoilés aux grand public, dimanche matin, lors d'un point de presse qui se déroulera au CNRPAH. S. A. Présélection des troupes de danses folkloriques Une commission chargée de la présélection des troupes de danses folkloriques devant participer au Festival culturel panafricain (du 5 au 20 juillet à Alger), a auditionné, jeudi dernier, à Médéa, des troupes de danses folkloriques locales. La commission de présélection, qui a déjà entamé des tests dans les wilayas de Laghouat et de Aïn Defla, où elle a retenu trois troupes dans chacune des régions visitées, choisira entre plusieurs troupes de différentes localités de la wilaya de Médéa. Selon Ali Nadji, membre de la commission de présélection et ancien responsable du Ballet national, ces examens préliminaires permettront «de choisir des candidats qui répondent aux critères établis par la commission de tri national en vue de garantir une meilleure représentativité de la diversité et la richesse du patrimoine artistique national». Outre le professionnalisme, le choix se portera sur les troupes détentrices d'un palmarès respectable et doivent surtout, «refléter la spécificité culturelle de la région concernée», dira Kamel Amir, interprète de chants bédouins et également membre de la commission. Les troupes présélectionnées devraient passer le dernier examen qualificatif devant la commission nationale des danses folkloriques.