Le président de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Boualem Djebar, a affirmé, hier, sur les ondes de la radio nationale que «le e-paiement (paiement électronique) sera effectif avant la fin du semestre en cours». Le président de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Boualem Djebar, a affirmé, hier, sur les ondes de la radio nationale que «le e-paiement (paiement électronique) sera effectif avant la fin du semestre en cours». Le responsable a expliqué que «les derniers réglages pour le lancement du e-paiement sont en train d'être effectués en collaboration avec la Banque d'Algérie». Il dira que «les grands facturiers, les administrations, les compagnies de transport et d'assurances seront les premiers concernés par le e-paiement». Il indiquera que ce système sera, par la suite, généralisé aux petits commerces, dont les détenteurs, relève-t-il, sont pour le moment rétifs à ce type de paiement et qu'il s'agit dès lors de «sensibiliser et convaincre» de son bien fondé. Il a fait savoir dans ce cadre que «4 000 terminaux de paiement (TPE) par cartes bancaires ont été installés au niveau de différents commerces. Ce nombre devrait passer à 27 000 TPE au terme de l'année 2017», ajoutant que «les terminaux pourront, aussi, accepter les cartes délivrées par Algérie Poste aux détenteurs d'un compte CCP». M. Djebar indiquera que «la généralisation de la monétique de paiement de proximité et le e-commerce interviendront 7 mois après le lancement du e-payement, sachant que la loi sur le e-commerce est en cours d'élaboration», ajoutant que «de grands chantiers ont été lancés pour moderniser les moyens de paiement et améliorer les prestations». M. Djebar a confirmé, par ailleurs, le lancement, le 17 avril, de la vente des titres obligataires aux entreprises et au public. «L'emprunt obligataire entre en vigueur le 17 de ce mois, tel que l'a annoncé le ministre des Finances», dira-t-il, soulignant qu'à partir de cette date «les banques privées et publiques mettront en vente les coupures d'obligations. Toutes les banques ont reçu les affiches, les outils de communication et les dépliants pour informer le public», précisant que «les coupures relatives à cet emprunt obligataire remises par l'agence centrale du Trésor sont en cours d'acheminement vers les banques». M. Djellab a indiqué que «les bureaux de poste et les trésoreries de wilaya sont aussi concernés par l'emprunt obligataire». Il a, par ailleurs, expliqué que chaque titre, nominatif ou anonyme, pourra, au terme de trois années, être échangé par son détenteur contre sa valeur en monnaie, adjointe d'un bonus de 5% d'intérêt, pouvant être porté à 5,75% au-delà de cette période, et précisé que les sommes qui seront récoltées des suites de cet emprunt, dont la durée est étalée sur six mois, sont destinées au financement de divers secteurs structurants de l'économie. L'intervenant a estimé que «l'emprunt obligataire est rémunérateur, c'est un partage de gain, entre l'Etat, le souscripteur mais aussi les banques qui bénéficieront d'un taux d'intérêt de 1% pour chaque opération réalisée, pour les services offerts, l'ouverture des guichets et la mobilisation des employés pour la vente des obligations». M. Djebar a aussi fait savoir que «l'objectif de l'emprunt obligataire est le financement d'un certain nombre de projets et d'investissements, et de diversifier les sources de financement l'économie. L'emprunt obligataire n'est pas un prêt de solidarité mais un prêt financier et économique», ajoutant que «que le financement de l'entreprise économique est un challenge continu pour les banques. On a constaté ces dernières années la croissance du financement de l'économie par le biais du crédit bancaire» et que «le taux de croissance du financement de l'économie par le biais des banques a atteint les 15% en 2015, 48% des crédits bancaires vont au secteur privés et 52% au secteur public, 74% des financements sont de maturité moyenne et long terme c'est-à-dire ce sont des crédits qui vont directement vers l'investissement». A. K.