Le paiement par carte bancaire sera effectif à partir à la fin du 1er semestre 2016. C'est l'annonce faite hier par le président de l'Association des banques et établissements bancaires et financiers. A se fier aux déclarations tenues hier par Boualem Djebbar, lors de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale, tout semble être ficelé pour le lancement de cette opération qui a accusé un énorme retard. Le lancement du paiement par carte bancaire, dit aussi le «e-payement», interviendra, selon le PDG de la Badr Bank, dès la fin de ce semestre. Cette nouvelle carte bancaire permettra, dans un premier temps, aux détenteurs de régler leurs factures, d'acheter un billet d'avion ou de payer des services, a-t-il ajouté. Ce système, poursuivra-t-il, sera généralisé aux petits commerces par le lancement du dispositif «e-commerce» en 2017. Le président de l'Abef reconnaît que «pour le moment, il existe des réticences à ce type de paiement». «Il faut sensibiliser et convaincre du bien-fondé de ce mode de paiement très efficace», dira-t-il. L'invité de la rédaction poursuivra que pas moins de 3000 terminaux de paiement électronique sont aujourd'hui opérationnels sur un total de 4000 TPE distribués avec l'appui et la collaboration des commerçants qui ont accepté d'installer ces terminaux à leur niveau. M. Djebbar a estimé que le but recherché à travers cette opération e-paiement est d'augmenter le nombre de TPE pour atteindre les 27 000 terminaux d'ici 2017 et que ces derniers pourront, aussi, accepter les cartes délivrés par Algérie Poste aux détenteurs d'un compte CCP. Emprunt obligataire : 1% de rétribution aux banques Par ailleurs, l'invité de la rédaction est revenu sur le lancement de l'emprunt obligataire. Selon lui, toutes les entreprises privées ou publiques pourront recourir, à partir de dimanche prochain, à l'emprunt obligataire et ce auprès des agences bancaires, des bureaux de poste et des trésoreries de wilaya. Le président de l'Association des banques et établissements financiers a indiqué que chaque emprunt, nominatif ou anonyme, pourra, au bout de trois années, être échangé par son détenteur contre sa valeur en monnaie, adjointe d'un bonus de 5% d'intérêt. Ce bonus pourra être porté à 5,75% au-delà de cette période, étant donné que les pouvoirs publics «ont décidé d'octroyer une commission de 1% qui rémunère un peu l'effort fait par les banques», explique-t-il. L'intervenant rappelle aussi que les sommes qui seront récoltées sont destinées au financement de divers secteurs structurants de l'économie. L'objectif étant le financement des investissements stratégiques productifs dont les projets structurels qui ont un rendement pour le pays. Boualem Djebbar annoncera que les coupures relatives à l'emprunt obligataire sont «en cours d'acheminement au niveau des agences bancaires, remises par l'agence centrale du Trésor public».