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L'improvisation a assez duré, place au sérieux !
Arts et culture dans le système éducatif
Publié dans La Tribune le 05 - 05 - 2016

Introduit dans les épreuves du BEM en 2006, cela fait exactement une décennie, l'enseignement des arts et de la culture à l'école n'est pas encore bien pris en charge. Faute d'un manuel scolaire clair, de moyens matériels appropriés (instruments de musique, sonorisation, ateliers de dessin...) et de sorties sur les établissements et les institutions culturelles, on a, un peu partout, laissé le soin à l'enseignant encadreur (pas nécessairement diplômé en la matière) d'initier les apprenants à ces filières qui, paradoxalement, exigent, en plus d'une parfaite connaissance théorique, beaucoup de talent et de finesse. Inutiles de s'attarder ici sur l'importance de ces matières pour appeler les autorités de tutelle à les prendre sérieusement en considération à travers la mise en œuvre des moyens et des compétences nécessaires pour leur prise en charge effective. Cette improvisation qui n'a que trop duré, est, de l'avis de tous, contreproductive
Les collégiens candidats au BEM ont passé, au cours de cette semaine, les épreuves de musique et de dessin artistique, matières complémentaires, mais essentielles pour décrocher le fameux Brevet. On a, bien sûr, mis les moyens à l'occasion pour permettre aux élèves d'exprimer leurs sentiments et de donner libre cours à leurs émotions et à leur génie créateur. Le reste des examens seront organisés en session bloquée du 24 au 26 de ce mois. Les classes de 4e année moyenne, à la sortie des salles de concours, étaient soulagées d'en finir avec cette section de l'éducation artistique pour profiter d'une courte période de repos qui sera, sans doute, consacrée à la préparation des autres matières scientifiques, techniques et littéraires.
Seulement, à la question de savoir s'ils avaient bien travaillé leur «art», les réponses étaient toutes incertaines, hésitantes et pleines de doutes. La raison est toute simple, ils n'ont pas eu de véritables cours dans ces matières, avec un programme de travail régulier et des travaux pratiques appropriés pour pouvoir juger de leurs prestations. Introduit dans les épreuves du BEM en 2006, cela fait exactement une décennie, l'enseignement des arts et de la culture à l'école n'est pas encore bien pris en charge. Faute d'un manuel scolaire clair, de moyens matériels appropriés (instruments de musique, sonorisation, ateliers de dessin…) et de sorties sur les établissements et les institutions culturelles, on a, un peu partout, laissé le soin à l'enseignant encadreur (pas nécessairement diplômé en la matière) d'initier les apprenants à ces filières qui, paradoxalement, exigent, en plus d'une parfaite connaissance théorique, beaucoup de talent et de finesse. Inutile de s'attarder ici sur l'importance de ces matières pour appeler les autorités de tutelle à les prendre sérieusement en considération à travers la mise en œuvre des moyens et des compétences nécessaires pour leur prise en charge effective.
Cette improvisation, qui a déjà assez duré comme ça, est de l'avis de tous contreproductive et agace les élèves au lieu de les distraire et de les motiver. Ne voyant rien venir, la famille éducative n'accorde pas l'intérêt requis à l'enseignement de l'art et à l'animation culturelle. L'administration et le corps enseignant se contente du minimum pour justifier leurs bilans et leurs inventaires en fin d'année. Les élèves peinent à suivre et très souvent boudent ces séances où l'on n'apprend finalement que si peu de choses. En effet, au lieu de faire aimer l'art et la culture à l'élève, on a presque fini par l'en éloigner. C'est évidemment insensé !
La ministre de l'Education nationale, Noria Benghebrit, a récemment promis de donner un contenu concret à ce module essentiel. A la faveur d'une convention de partenariat conclue avec son homologue de la Culture, Azzedine Mihoubi, elle s'est engagée à «consacrer la dimension culturelle et artistique dans le système éducatif et encourager la créativité». On a alors convenu d'insérer 80 hommes de lettres et auteurs algériens dans les programmes scolaires ainsi que l'élaboration de programmes de formation pour le choix des textes littéraires. L'accord interministériel comprend aussi «l'organisation de sorties pédagogiques pour les élèves dans les musées, les sites archéologiques et historiques ainsi que le développement des activités artistiques dans les milieux scolaires comme le théâtre, le cinéma, la musique, la chorégraphie et le dessin», avait ajouté la ministre de l'Education. En matière d'encadrement, les deux départements, en collaboration avec la direction de la Fonction publique, prévoient aussi de recruter des enseignants de musique et de dessin afin de consacrer l'insertion de ces deux matières dans le programme scolaire au même titre que les autres modules.
Tout un programme d'action, émancipateur et plein d'espoir, qui a enthousiasmé l'enseignant, le parent d'élève et le citoyen. Mais comme la promesse n'engage que celui qui y croit, les deux ministres ne doivent pas décevoir les espoirs de millions d'Algériens qui attendent la concrétisation réelle de cette belle perspective. Il va de leur crédibilité, d'abord, et du droit inaliénable des générations nouvelles à un enseignement moderne et de grande qualité. Disons qu'à compter de la prochaine rentrée, ce programme doit entrer forcément en exécution. Il s'agit d'une urgence.
K. A.


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