Mille six cent participants au 4e congrès extraordinaires du Rassemblement national démocratique (RND), dont 500 femmes, et deux candidats pour le poste de secrétaire général : l'actuel secrétaire général par intérim, Ahmed Ouyahia, et Belkacem Mellah, ancien secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse Mille six cent participants au 4e congrès extraordinaires du Rassemblement national démocratique (RND), dont 500 femmes, et deux candidats pour le poste de secrétaire général : l'actuel secrétaire général par intérim, Ahmed Ouyahia, et Belkacem Mellah, ancien secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse. Il se déroule à partir d'aujourd'hui, à l'hôtel El Aurassi à Alger, pour une durée de trois jours. Pour la première fois dans l'histoire du parti, l'élection du nouveau secrétaire général se fera par la voie des urnes, à bulletin secret. Ahmed Ouyahia y tient en réponse à ses détracteurs au sein même du parti qui l'accusent de fraude et de violation des textes de loi. Depuis l'installation de la commission nationale de préparation du congrès et l'annonce de sa tenue pour début mai, des voix se sont élevées pour empêcher la tenue du congrès à la date prévue. Une demande a été introduite auprès du ministère de l'Intérieur pour son report mais le département ministériel a refusé de s'y impliquer. De son côté, Ouyahia a réagi avec virulence envers ses détracteurs et les a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation. Le candidat au poste qu'il avait occupé des années durant, a repris les commandes du parti, en tant qu'intérimaire, en juin 2015. Il avait démissionné du poste de SG, poussé à le faire, sous la pression des mêmes opposants et mêmes détracteurs, en janvier 2013. Dans sa lettre de démission, il avait écrit qu'il abandonnait le poste de SG «pour l'intérêt du parti». Il l'avait donc laissé à Abdelkader Bensalah qui, à son tour, a fait l'objet d'une contestation interne qui l'a mené à la porte de sortie en juin 2015 pour justement permettre le retour d'Ouyahia qui, lui, reviendra par la grande porte. Et cette fois-ci, il ne compte pas se laisser faire. Dans un communiqué, rendu public, à ses opposants au sein du parti Ahmed Ouyahia a averti «qu'aucune minorité, encore moins un groupuscule, ne pourra plus prétendre s'imposer par quel que moyen que ce soit». Et les mêmes contestataires de revenir à la charge à deux jours de la tenue du congrès extraordinaire, mais cette fois-ci pour dire leur impuissance à changer les choses dans l'immédiat, non sans envisager d'inscrire leur action dans la durée. Ils affirment être «convaincus que les jeux sont déjà faits et les dés pipés» et préviennent que leur action est «inscrite dans la durée», assurant que «le combat pour se réapproprier le parti commencera après le congrès extraordinaire». Décidé, Ouyahia poursuit son chemin sans le moindre signe d'inquiétude, convaincu d'être plébiscité sans problème aucun. Le congrès s'ouvre donc aujourd'hui après la tenue de congrès régionaux durant le mois d'avril dernier. En plus de l'élection du nouveau secrétaire général du RND, il est aussi question de l'élection du Conseil national du parti. Après les sénatoriales, le RND se voit déjà faire un bond qualitatif aux prochaines législatives de 2017, à la faveur du retour d'Ouyahia aux commandes. Suivra donc la nomination de nouveaux ministres au gouvernement. Ce qui explique l'animosité du FLN à son égard. D'ailleurs, l'on ne sait pas encore si le FLN ou des militants FLN seront présents à l'ouverture aujourd'hui des travaux du congrès. Lors du meeting organisé par le FLN, à sa tête Amar Saâdani, le 30 mars dernier, à la Coupole du complexe Mohamed-Boudiaf à Alger, Ouyahia et d'autres membres du parti ont brillé par leur absence. Une absence assumée, sans reproche aucun ou critique du parti rival qu'ils continuent de qualifier d'allié stratégique, alors que Saâdani multiplie les attaques contre Ouyahia, allant jusqu'à l'accuser de ne pas être honnête avec le chef d'Etat. Pour en revenir au congrès, Ouyahia a affirmé dans une récente déclaration à la presse que «ce congrès sera déterminant dans le parcours de notre jeune parti, non parce qu'il aura à élire un secrétaire général, mais du fait qu'il aura à mettre un terme à une dérive apparue il y a près de quatre années, à travers diverses violations des textes fondamentaux du Rassemblement». K. M.