Le premier responsable de l'Organisation nationale des éditeurs de livres, qui regroupe une quarantaine d'éditeurs, privés et publics, a déploré que le syndicat n'ait pas été associé à l'élaboration du cahier des charges pour les éditeurs A l'occasion de la présentation du programme annuel d'activités de l'Organisation nationale des éditeurs de livres (Onel), son président, Mustapha Kalab Dhabih, a lancé un appel au ministre de la Culture afin que l'organisation soit associée à l'élaboration des textes d'application de la loi sur les activités et le marché du livre adoptée en 2015. Kalab Dhabih a déclaré à ce sujet que l'Onel avait demandé au ministère de la Culture de «consulter les organisations syndicales au lieu de se limiter à quelques éditeurs pour l'élaboration des textes d'application, pour éviter les carences qui entachent la loi sur le livre et pour laquelle son syndicat n'avait pas été consulté», rapporte l'APS. Le président de l'Onel appuie ses propos en citant l'exemple de l'instauration du prix unique pour le livre, une mesure qu'il estime inapplicable dans l'état actuel du marché algérien. Il est à souligner que l'Onel créée en décembre 2014, est la deuxième organisation syndicale à représenter des éditeurs agréés en Algérie avec le Snel (Syndicat national des éditeurs de livres). Le premier responsable de l'Onel, qui regroupe une quarantaine d'éditeurs privés et publics, a, par ailleurs, déploré que le syndicat n'ait pas été associé à l'élaboration du cahier des charges pour les éditeurs. A la question de l'APS sur la représentation de l'Onel au sein du conseil d'orientation du Centre national du livre (Cnl), toujours pas activé depuis sa création en 2009, Kalab Dhabih a répondu que le syndicat «avait proposé deux noms (parmi les membres du bureau de l'Onel) au ministère de la Culture, une proposition restée sans réponse à ce jour». Créé par décret en 2009, le Cnl a été pensé comme un instrument contribuant à la réalisation de la politique nationale du livre, en intervenant sur toute sa chaîne (création, édition et distribution). Le même texte prévoit la mise en place d'un Conseil d'orientation composé de représentants de plusieurs ministères (Culture, Education, Recherche scientifique...) et de deux représentants des professionnels du livre. Son directeur, Hassen Bendif, avait expliqué, en 2014, que le Cnl ne pouvait bénéficier du «budget nécessaire pour mener pleinement ses activités, en l'absence du Conseil d'orientation dont l'installation a été différée en raison de la vacance des deux sièges destinés aux représentants des professionnels de l'édition» Pour rappel, dans un entretien à l'APS en janvier dernier, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a indiqué que son département avait entamé l'élaboration des textes d'application relatifs à la loi sur les activités et le marché du livre. Azzedine Mihoubi estimait que l'application de la loi sur les activités et le marché du livre permettrait de mettre en place un cahier des charges, d'accéder à plus de professionnalisme dans le secteur et d'écarter les éditeurs conjoncturels. Le ministre qui avait vivement critiqué le secteur de l'édition, a estimé que «le chiffre de 1 200 éditeurs recensés en Algérie est irréel et doit être revu pour identifier les éditeurs professionnels». Le Parlement avait adopté en 2015 la loi sur les activités et le marché du livre qui avait alors suscité des réactions opposées auprès des professionnels du livre. La loi en question définit la responsabilité des acteurs du marché du livre (éditeurs, auteurs, libraires) concernés par l'édition et la distribution du livre. Elle vise également à mettre en place une stratégie à même de dynamiser et développer l'industrie nationale du livre ainsi que la créativité littéraire. S. B./APS