Seule une coopération régionale effective, répondant aux spécificités propres à chaque pays et mutuellement bénéfique, permettra de favoriser le développement d'un nouveau mix énergétique durable, dans la région méditerranéenne. C'est ce qu'ont souligné unanimement les participants à la 4e Conférence internationale de Medener portant le thème: «Accélération de la transition énergétique en Méditerranée : vers un nouveau mix énergétique durable, quelle place pour l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et le gaz ?», tenue hier à Alger. A l'horizon 2040, la région méditerranéenne devra faire face à un triple défi: démographique avec un accroissement de la population urbaine; énergétique en raison d'une augmentation de la demande d'énergie de près de 60% et climatique du fait d'un accroissement des émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 50%. Dans ce contexte, le processus de la transition énergétique devient une priorité pour l'ensemble des pays de la Méditerranée. L'Algérie à l'instar des autres pays méditerranéens, selon le secrétaire général du ministère de l'Energie, Ahmed Messili, a déjà entamé son processus de transition énergétique. Un processus axé notamment sur le développement des énergies renouvelables. C'est ainsi qu'il est prévu, au titre du programme national de développement des énergies renouvelables 2015-2030, d'atteindre à l'horizon 2030 une part de renouvelables de près de 27% dans le bilan national de production d'électricité, soit, 22 000 MW, dont plus de 4500 MW à réaliser d'ici 2020. Pour M. Messili, afin de développer un nouveau mix énergétique durable, la maîtrise de la technologie s'impose «indéniablement». Il est également nécessaire, selon lui, de prévoir des formations ciblées sur les différentes filières technologiques dédiées aux énergies renouvelables. C'est à ce titre que les échanges entre les universités et les centres de recherches, dans le cadre des contrats de coopération entre les pays du bassin méditerranéen sont à encourager, selon M. Messili. Par ailleurs, et dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant, il est recommandé, a-t-il poursuivi, de développer des filières industrielles locales pour la fabrication d'équipements de production de l'énergie renouvelable. Chose qui permettra le déploiement des énergies renouvelables, mais aussi de l'efficacité et de la transition énergétiques. A signaler qu'à l'issue de cette conférence internationale, un accord de partenariat a été signé entre l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue) et l'Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l'énergie et le développement durable (Enea). Cet accord, qui renforce les liens entre les deux agences, vient, selon Dario Chello, le premier responsable de l'Enea, à la suite d'une visite d'Etat, fin 2015, du ministre italien de l'Industrie, en Algérie, à l'issue de laquelle, il a été recommandé de renforcer les relations entre les deux pays notamment en ce qui concerne l'efficacité énergétique. B. A.