Les Forces démocratiques syriennes (FDS) sont soutenues au sol par des membres des «forces spéciales américaines», officiellement dans un rôle «de conseil et d'assistance», selon le Pentagone. Ils ont été vus mercredi avec les combattants kurdes dans le village de Fatsa. Ce qui n'a pas été du goût de la Turquie qui a dénoncé l'«hypocrisie» des Etats-Unis, en évoquant la présence des soldats US dont certains arboraient l'insigne des YPG, milice considérée comme «terroriste» par Ankara. La coalition intensifie ses frappes contre le groupe Daech dans la province de Raqa en Syrie, où elle a mené 150 raids en trois jours en appui à un assaut terrestre majeur de forces arabo-kurdes. L'organisation extrémiste est également sur la défensive en Irak où les forces gouvernementales, appuyées par des troupes locales progressaient en direction de la cité de Fallouja, aux mains de Daech depuis 2014. Le sort des civils pris au piège des combats inquiète, le Conseil de sécurité de l'ONU devant notamment débattre du désastre humanitaire en Syrie, où plus de 280 000 personnes ont été tuées et des millions jetées sur les routes depuis 2011 et l'intervention indirecte des puissances occidentales et de la Turquie. En appui à l'offensive lancée mardi dans le nord de la province de Raqa par les Forces démocratiques syriennes (FDS), des bombardements des positions Daech sont en cours. Sont ciblé des positions de Daech autour de Tal Abyad et Aïn Issa, les deux seules villes de la province de Raqa qui échappent au contrôle des extrémistes et sont contrôlées par les kurdes. Même si l'alliance arabo-kurde exclut dans l'immédiat un assaut contre Raqa, le plus important fief de Daech en Syrie, les civils cherchent à la quitter mais en sont empêchés par les groupes armés. Environ 300 000 personnes vivent dans la ville de Raqa, où Daech utilise les civils comme boucliers humains. Quelques familles ont toutefois pu s'échapper et rejoindre la province d'Idleb, plus à l'ouest. L'organisation terroriste a installé de nouveaux barrages militaires dans la ville et a renforcé ses lignes défensives plus au nord. Trente et un djihadistes ont péri dans les combats depuis le début, mardi, de l'offensive ainsi qu'un nombre indéterminé de combattants des FDS, dont la principale composante est la milice kurde armée des YPG. Les FDS sont soutenues au sol par des membres des forces spéciales américaines, officiellement dans un rôle «de conseil et d'assistance» selon le Pentagone. Ils ont été vus mercredi avec les combattants kurdes dans le village de Fatsa. Ce qui n'a pas été du gout de la Turquie qui a dénoncé l'«hypocrisie» des Etats-Unis, en évoquant la présence des soldats américains dont certains arboraient l'insigne des YPG, milice considérée comme «terroriste» par Ankara. Dans une Syrie ravagée par une guerre aux ramifications multiples, l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, a averti que de nombreux civils «risquaient de mourir de faim» si de l'aide humanitaire ne leur parvenait pas rapidement. Le Conseil de sécurité devait se réunir pour évoquer la possibilité de parachuter de l'aide à des villes assiégées. En Irak voisin, les forces gouvernementales poursuivent leur assaut et ont atteint, à partir de trois axes, trois ponts menant à Fallouja, située à 50 de km à l'ouest de Baghdad. Mais le groupe Daech n'entend pas lâcher la ville et a recours «aux voitures piégées, aux attaques-suicides et aux tireurs embusqués». Depuis dimanche, veille de l'assaut, seules 800 personnes sont parvenues à fuir des zones périphériques de Fallouja, une ville où vivent 50 000 habitants selon l'ONU, qui a dénoncé comme dramatiques leurs conditions de vie avec une «nourriture rare et des médicaments épuisés». R. I.