Les pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) vont de nouveau se réunir aujourd'hui à Vienne pour examiner l'évolution du marché international du pétrole et de ses perspectives. Les pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) vont de nouveau se réunir aujourd'hui à Vienne pour examiner l'évolution du marché international du pétrole et de ses perspectives. Un marché qui s'est corrigé à la hausse depuis le début de l'année, comme le prédisaient plusieurs organisations internationales, mais aussi plusieurs hauts responsables comme c'est le cas du ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Suhail al-Mazroui. Ce dernier, à son arrivée, mardi dernier, à Vienne pense que cette année est l'année de la correction pour le pétrole. M. Al-Mazroui se dit ainsi optimiste concernant l'évolution des prix du pétrole, estimant que le baril devrait atteindre un prix juste d'ici la fin de l'année. Les cours du brut, qui sont passés brièvement jeudi au-dessus des 50 dollars le baril pour la première fois depuis l'automne, et évoluent depuis légèrement en-dessous de ce seuil, ont gagné quelque 80% depuis leurs plus bas de janvier et février, où ils avaient chuté jusqu'à 26-27 dollars le baril. Les règles du marché, que sont la demande et l'offre, fonctionnent et je pense que c'est l'essence de cette politique de l'Opep, a ajouté M. al-Mazroui. Le ministre émirati de l'Energie a également souligné qu'il fallait attendre que le marché se rééquilibre de lui-même et atteigne un prix juste à la fois pour les consommateurs et pour les producteurs, sans toutefois préciser lequel. Je ne peux pas prédire (ce) prix, «nous devons donner du temps au marché et il se corrigera de lui-même», a insisté le ministre, tout en refusant de donner la moindre indication sur l'issue à attendre de la réunion du cartel jeudi. «Je ne peux pas décider pour la réunion», a-t-il conclu. De son côté, le ministre nigérian du Pétrole, Emmanuel Ibe Kachikwu, a également constaté mardi dernier à son arrivée dans la capitale autrichienne que le marché allait bien et que les prix montaient. Alors que la plupart des organismes internationaux du secteur s'accordent à prédire un rééquilibrage du marché d'ici à la fin de l'année, la probabilité que l'Opep infléchisse sa position par rapport à sa réunion de décembre est en effet jugée hautement improbable par la plupart des observateurs. Les prix du pétrole baissaient un peu, hier, en cours d'échanges européens, dans un marché optant pour la prudence à la veille d'une réunion de l'Opep et de la publication des données hebdomadaires sur les réserves américaines d'or noir. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 65 cents par rapport à la clôture de mardi, à 49,24 dollars. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet perdait 63 cents, à 48,47 dollars. «Les cours du Brent continuent de rester cantonnés sous 50 dollars le baril avant la réunion semi-annuelle de l'Opep», observait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco. «Le pétrole baisse (hier) alors que le ministre iranien du pétrole a réitéré que si l'Iran soutient des actions visant à apporter de la stabilité au marché, le pays ne s'engagerait pas sur un gel de sa production, malgré les demandes de l'Arabie saoudite en ce sens», relevait M. Lucas. De plus, comme le mettait en avant Lukman Otunuga, analyste de la maison de courtage FXTM, «il faut garder à l'esprit que la principale force derrière le rebond des cours (observé ces dernières semaines, ndlr) est une interruption temporaire dans l'offre de certaines nations exportatrices (notamment du Canada du fait d'un incendie gigantesque dans l'ouest du pays)». Mais avec une production mondiale qui devrait rapidement se stabiliser de nouveau à des niveaux très élevés et le fait que «l'Iran continue de pomper pour tenter de retrouver les parts de marché perdues (pendant la période de sanctions occidentales, qui ont été levées depuis mi-janvier), les prix bas sont là pour rester», prévenait M. Otunuga. B. A./Agences M. Benkhalfa prendra part de la 37e session du Conseil ministériel du Fonds de développement et d'investissement de l'Opep Le ministre des Fiances, Abderrahmane Benkhalfa, s'est rendu hier à Vienne (Autriche) pour présider au nom de l'Algérie les travaux de la 37e session du Conseil ministériel du Fonds de développement et d'investissement de l'Opep (Ofid), prévue aujourd'hui. Cette réunion coïncide avec la célébration cette année du 40e anniversaire de cette institution de financement dont le principe de création a été décidé lors du premier sommet de l'Opep tenu à Alger en 1975. Monsieur Abderrahmane Benkhalfa aura au cours de ces réunions des entretiens et échanges avec ses confrères ministres des Finances des autres pays membres de l'Opep sur la conjoncture économique et financière internationale B. A.