La Bourse de New York a fini en légère baisse vendredi, sous le coup de recul du compartiment financier après que les chiffres de l'emploi pour le mois de mai aux Etats-Unis sont ressortis à un niveau nettement inférieur aux attentes, une donnée qui pourrait inciter la Réserve fédérale à temporiser en matière de hausse des taux. La Bourse de New York a fini en légère baisse vendredi, sous le coup de recul du compartiment financier après que les chiffres de l'emploi pour le mois de mai aux Etats-Unis sont ressortis à un niveau nettement inférieur aux attentes, une donnée qui pourrait inciter la Réserve fédérale à temporiser en matière de hausse des taux. L'indice Dow Jones a perdu 0,18%, soit 31,50 points, à 17 807,06. Le S&P-500, plus large, a perdu 6,13 points, soit 0,29%, à 2 099,13. Et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 28,85 points (-0,58%) à 4 942,52. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones est en repli de 0,4%. Mais le S&P 500, avec une hausse infime de moins d'un dixième de point, et le Nasdaq Composite, avec une progression de 0,18%, ont enchaîné leur troisième hausse hebdomadaire de suite. Le S&P 500, en hausse de quelque 2,8% depuis le début de l'année, n'est qu'à 1,7% de son record historique de 2 134,72 points atteint le 20 mai 2015. L'économie américaine a créé au mois de mai le plus faible nombre d'emplois depuis plus de cinq ans, un chiffre qui souligne certaines faiblesses du marché du travail. Le département du Travail n'a recensé que 38 000 créations de postes le mois dernier après 123 000 (révisé) en avril. Le chiffre de mai est le plus faible depuis septembre 2010. Les chiffres des deux mois précédents ont été revus à la baisse de 59 000 au total. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 164 000 créations de postes pour le mois dernier après les 160 000 annoncées initialement pour avril. Selon une enquête réalisée dans la foulée de cette statistique par Reuters auprès des «primary dealers», soit les interlocuteurs directs de la Fed sur les marchés, les grandes banques de Wall Street sont unanimes pour dire que la Réserve fédérale laissera ses taux inchangés ce mois-ci. Selon CME Group, les marchés de futures sur les taux font de leur côté apparaître des chances d'une hausse des taux en juin de 4%, celles pour un tour de vis monétaire en juillet ressortant à 31%. Jeudi, toujours selon CME, les chances d'une hausse des taux de mois-ci étaient encore vues à 20%. Il y a une semaine, Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale, avait conduit nombre d'investisseurs à croire que la Fed allait bientôt relever ces taux en disant que la banque centrale américaine devrait relever ses taux d'intérêt «dans les mois à venir» si la croissance économique accélère comme prévu et que des emplois continuent d'être créés aux Etats-Unis. Le compartiment financier, le plus à même à profiter d'une hausse du loyer de l'argent, a accusé la plus forte baisse sectorielle, avec un recul de 1,38%, son repli le plus prononcé depuis deux mois. Le titre Goldman Sachs a accusé la plus forte baisse du Dow Jones, avec un recul de 2,27%, et l'action JP Morgan Chase (-1,78%) le troisième repli le plus prononcé des 30 composantes de l'indice. De l'autre côté du spectre, l'action Caterpillar a pris 1,93%, tirant vers le haut un indice S&P des matières premières (+0,84%) favorisé par l'accès de faiblesse du dollar. In reuters.com