L'Algérie a pris note de toutes les observations formulées par le Comité international de la Croix- Rouge (Cicr), en matière de respect du droit international humanitaire (DIH), a affirmé, hier à Alger, le représentant de cette institution, Andreas Notter L'Algérie a pris note de toutes les observations formulées par le Comité international de la Croix- Rouge (Cicr), en matière de respect du droit international humanitaire (DIH), a affirmé, hier à Alger, le représentant de cette institution, Andreas Notter. L'Algérie «a pris en considération toutes les observations émises par le Cicr à l'issue de ses différentes visites dans le pays et nous en sommes très impressionnés», a déclaré le Coordinateur protection au bureau d'Alger du Comité international, lors de la session de formation conjointement organisée par ce dernier et la Commission nationale du DIH, sur le thème «Conflits armés et droit international». M. Notter a ajouté être également «très satisfait» du travail accompli entre les deux parties, le qualifiant de «très bénéfique et fructueux», avant de faire savoir que le comité a rendu visite, durant l'année dernière à près de 15 000 prisonniers répartis sur 32 centres de détention. Interrogé sur les éventuels contacts qu'entreprendrait le Comité avec les quelques groupes terroristes encore en activité en Algérie, l'intervenant a répondu par la négative. «Cet atelier est une occasion unique pour les journalistes afin de prendre connaissance des règles de sécurité à observer en situations de conflits armés et de crise. Il s'agit aussi de leur offrir un complément d'informations sur le DIH dans un contexte actuel marqué par les guerres», a-t-il déclaré. Pour lui, ce contexte particulier soulève les problématiques liées à la déontologie et à la sécurité : les situations de guerre «exigent des connaissances et des aptitudes professionnelles particulières chez les journalistes appelés à en assurer la couverture. De même qu'elles les interpellent sur la nécessité de se protéger au maximum, considérant qu'ils sont souvent pris pour cibles par les parties en conflit», a-t-il explicité. Insistant sur le fait que les professionnels des médias sont des «citoyens», cela suppose l'obligation pour les belligérants d'épargner leur vie, au même titre que les autres populations civiles et non pas comme des cibles militaires, a poursuivi le représentant du Cicr. Il a relevé, en conclusion, l'impératif de la mise en place d'«actions concrètes» à même de «refréner» la violence qui cible les journalistes dans les zones de conflit et de crise. Représentant le ministre de la Justice, Tayeb Louh, le secrétaire général du ministère, Zouaoui Laadjine, s'est félicité de la ratification par l'Algérie, le 20 juin 1960, des accords de Genève 4 et ce, avant même qu'elle n'accède à son indépendance. Rappelant le contexte de guerre et de conflits armés ayant imposé, depuis la moitié du 19e siècle, l'élaboration de règles pour imposer le respect du DIH, il a énuméré les autres textes auxquels a également souscrit l'Algérie, ces dernières décennies. Plus récemment, il a évoqué la création de la Commission nationale du DIH, présidée par Tayeb Louh, de même que l'enseignement de ce droit dans les écoles et instituts spécialisés. Le représentant de la Commission nationale du DIH, Naceredine Marouk, a observé que les journalistes sont, avec les combattants et les humanitaires, les personnes qui demeurent dans les zones de conflit lorsque les populations civiles les fuient, et ce, pour assurer leur mission d'information. Ce faisant, ils exposent leur vie au danger et deviennent «des cibles», a-t-il déploré, insistant, par ailleurs, sur l'importance pour eux de maîtriser la terminologie liée à la couverture des conflits et autres situations de troubles. L'atelier, de deux jours, sera sanctionné par l'attribution d'attestations aux journalistes participants.