L'organisme algérien d'accréditation (Algerac) va faire l'objet, en février prochain d'une procédure d'évaluation par l'organisme européen d'accréditation. Selon le directeur général d'Algerac, Noureddine Boudissa , cité hier par l'APS, cette évaluation va permettre à son organisme une reconnaissance internationale en matière de certification de la qualité. Toujours selon le DG, «il sera procédé à l'évaluation d'Algerac conformément aux standards internationaux en matière de normalisation, de métrologie et d'analyse». Noureddine Boudissa précise que cet organisme national s'est engagé dans le processus d'obtention de l'accréditation internationale depuis quatre ans .C'est ainsi qu'il a également sollicité des organismes d'accréditation arabes et asiatiques en vue de garantir la compétitivité des produits algériens, d'élargir leur exportation et de préserver l'économie des produits contrefaits. Ce même responsable a de même fait savoir qu'Algerac prévoit d'accréditer 240 laboratoires et autres entités nationaux d'ici à 2020, qui s'ajouteront aux 80 accréditations remises jusqu'à fin mai dernier. Selon le DG, 80% des frais d'accréditation dépensés par le client (laboratoires, organismes de contrôle...) sont couverts par l'Etat à travers le fonds consacré à cet effet par Algerac en collaboration avec le ministère de l'Industrie, et créé en vertu de la loi de finances 2012. Rappelant l'adoption par le Parlement de la loi modifiée et complétée 04/04 relative à la normalisation, M. Boudissa a indiqué que le décret exécutif relatif au certificat de conformité en Algérie se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement. Toujours à propos de cette loi relative à la normalisation, il a signalé qu'elle a introduit, pour la première fois, la notion d'accréditation dans de nombreux secteurs sensibles tel que celui de la santé. Dans ce sens, un premier laboratoire d'analyses médicales sera accrédité avant fin 2016, permettant d'améliorer la qualité de cette prestation médicale. Noureddine Boudissa a informé qu'il est également prévu de soumettre les laboratoires et des organismes relevant des secteurs de l'agriculture, de l'industrie, de l'énergie, des travaux publics, des transports, de l'habitat et de l'enseignement supérieur et du commerce à des évaluations pour obtenir des certificats de conformité. Selon le même responsable, ces accréditations seront accordées «en toute transparence» par l'intermédiaire de deux structures indépendantes : la commission ad hoc qui compte des experts indépendants et qui est chargée d'examiner les demandes d'accréditation déposées auprès d'Algerac, et la commission indépendante d'accréditation qui est chargé de contrôler la première commission pour s'assurer du bien fondé de l'accréditation accordée. En fait, avance M. Boudissa, la promotion des exportations hors hydrocarbures exige, entre autres actions, la mise en conformité des produits aux normes de qualité afin de pouvoir gagner des parts de marché à l'étranger. A cet égard, il considère que les chefs d'entreprise, notamment du secteur privé, devraient accorder davantage d'importance à l'accréditation, et exhorte les consommateurs à contribuer à la consécration de la culture de la qualité en exigeant des produits de meilleure qualité. C'est d'ailleurs dans l'intérêt des consommateurs. Z. A./APS