Une demande d'accréditation auprès d'organismes arabes et asiatiques a été formulée. L'Organisme européen d'accréditation (OEA) devrait procéder en février 2017 à une évaluation de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) devant lui permettre une reconnaissance internationale en matière de certification de la qualité. C'est ce qu'a annoncé son directeur général Noureddine Boudissa, expliquant qu'il s'agira de procéder à l'évaluation de «Algerac», conformément aux standards internationaux en matière de normalisation, de métrologie et d'analyse. Il aura précisé que l'organisme national «Algerac» s'est engagé dans le processus d'obtention de l'accréditation internationale depuis quatre ans déjà. «Algerac» a également sollicité une demande similaire auprès d'organismes d'accréditation arabes et asiatiques en vue de garantir la compétitivité des produits algériens, d'élargir leur exportation et de préserver l'économie nationale des produits contrefaits qui prolifèrent et nuisent à l'économie nationale. Cette avancée à l'international est actionnée parallèlement à une autre initiative nationale qui prévoit l'accréditation par «Algerac» de quelque 240 laboratoires et au-tres organismes nationaux d'ici à 2020. Ceux-ci viendront s'ajouter aux 80 accréditations accordées et remises jusqu'à fin mai dernier. Toujours selon M.Boudissa, 80% des frais d'accréditation déboursés par le client demandeur d'une accréditation (laboratoires, organismes de contrôle...) sont soutenus par l'Etat à travers le fonds consacré à cet effet par «Algerac» en collaboration avec le ministère de l'Industrie et des Mines, créé en vertu de la loi de finances 2012. Rappelant l'adoption par le Parlement de la loi modifiée et complétée (04/04) relative à la normalisation, M. Boudissa a indiqué que le décret exécutif, relatif au certificat de conformité en Algérie, se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement. Il relèvera également que cette loi relative à la normalisation a introduit, pour la première fois, la notion d'accréditation dans de nombreux secteurs sensibles tels que celui de la santé. Ainsi, un premier laboratoire d'analyses médicales sera accrédité avant fin 2016, permettant d'améliorer la qualité de cette prestation médicale importante que représente le secteur naissant du médicament en Algérie. Il est également prévu de soumettre les laboratoires et des organismes relevant de nombreux secteurs dont notamment celui de l'agriculture, de l'industrie, de l'énergie, des travaux publics, des transports, de l'habitat de l'enseignement supérieur et du commerce à des évaluations pour obtenir des certificats de conformité. Selon le même responsable, ces accréditations seront accordées «en toute transparence» par l'intermédiaire de deux structures indépendantes: la commission «ad hoc» composée d'experts indépendants et qui est chargée d'examiner les demandes d'accréditation déposées auprès d'Algerac, et la commission indépendante d'accréditation qui est chargée de contrôler la première commission pour s'assurer du bien fondé de l'accréditation accordée. En fait, avance M.Boudissa, la promotion des exportations hors hydrocarbures exige, entre autres actions, la mise en conformité des produits aux normes de qualité afin de pouvoir gagner des parts de marché à l'étranger. A cet égard, considère-t-il, les chefs d'entreprise, notamment du secteur privé, devraient accorder davantage d'importance à l'accréditation et exhorte les consommateurs à contribuer à la consécration de la culture de la qualité en exigeant des produits de meilleure qualité.