L'organisme algérien d'accréditation (Algerac) devra être accrédité à son tour chez l'organisme européen d'accréditation à partir de 2017. Selon les explications fournies à ce sujet par le directeur général de l'organisme algérien, Noureddine Boudissa, cité par l'APS, il s'agira de procéder à l'évaluation d'Algerac conformément aux standards internationaux en matière de normalisation, de métrologie et d'analyse précisant que cet organisme national s'est engagé dans le processus d'obtention de l'accréditation internationale depuis quatre ans. «C'est ainsi qu'il a également sollicité des organismes d'accréditation arabes et asiatiques en vue de garantir la compétitivité des produits algériens, d'élargir leurs exportations et de préserver l'économie des produits contrefaits», a noté le responsable d'Algerac qui prévoit d'accréditer 240 laboratoires et autres entités nationaux d'ici à 2020, qui s'ajouteront aux 80 accréditations remises jusqu'à fin mai dernier. Selon le même responsable, 80% des frais d'accréditation dépensés par le client (laboratoires, organismes de contrôle...) sont couverts par l'Etat à travers le fonds consacré à cet effet par Algerac en collaboration avec le ministère de l'Industrie, et créé en vertu de la loi de finances 2012. Rappelant l'adoption par le Parlement de la loi modifiée et complétée 04/04 relative à la normalisation, M. Boudissa a indiqué que le décret exécutif relatif au certificat de conformité en Algérie se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement. En outre, relève-t-il, cette loi relative à la normalisation a introduit, pour la première fois, la notion d'accréditation dans de nombreux secteurs sensibles tel que celui de la santé. Dans ce sens, un premier laboratoire d'analyses médicales sera accrédité avant fin 2016, permettant d'améliorer la qualité de cette prestation médicale. Il est également prévu de soumettre les laboratoires et des organismes relevant des secteurs de l'agriculture, de l'industrie, de l'énergie, des travaux publics, des transports, de l'habitat et de l'enseignement supérieur et du commerce à des évaluations pour obtenir des certificats de conformité. Selon le même responsable, ces accréditations seront accordées «en toute transparence» par l'intermédiaire de deux structures indépendantes : la commission ad hoc qui compte des experts indépendants et qui est chargé d'examiner les demandes d'accréditation déposées auprès d'Algerac, et la commission indépendante d'accréditation qui est chargé de contrôler la première commission pour s'assurer du bien-fondé de l'accréditation accordée. En fait, avance M. Boudissa, la promotion des exportations hors hydrocarbures exige, entre autres actions, la mise en conformité des produits aux normes de qualité afin de pouvoir gagner des parts de marché à l'étranger. A cet égard, il considère que les chefs d'entreprise, notamment du secteur privé, devraient accorder davantage de l'importance à l'accréditation, et exhorte les consommateurs à contribuer à la consécration de la culture de la qualité en exigent des produits de meilleure qualité.