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Jumelage entre les administrations pénitentiaires de l'Algérie, de la France et d'Italie En vue d'améliorer les conditions de détention et de réinsertion des détenus
Dans le but d'améliorer les conditions de détention et de réinsertion des détenus, un jumelage institutionnel entre l'Algérie, la France et l'Italie a été officiellement lancé, hier à Alger, en présence des représentants des trois parties concernées. Dans le but d'améliorer les conditions de détention et de réinsertion des détenus, un jumelage institutionnel entre l'Algérie, la France et l'Italie a été officiellement lancé, hier à Alger, en présence des représentants des trois parties concernées. Intitulé «Appui au renforcement de l'administration pénitentiaire en accord avec les normes internationales», ce jumelage s'inscrit dans le cadre du programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (P3A) qui bénéficie d'un financement global de 36 millions d'euros ciblant divers secteurs. Le jumelage est, lui, doté d'un budget estimé à 2 millions d'euros sur une duré de 30 mois (mai 2016- novembre 2018). 90 experts sont mobilisés pour ce jumelage dans l'administration pénitentiaire qui prévoit 240 missions et 5 voyages d'études dans les deux Etats membres de l'UE (France - Italie). Il a comme ambition, selon ses concepteurs, la formation d'un millier d'agents de la Direction générale de l'administration pénitentiaire (Dgapr). Les actions du programme visent à améliorer la gestion des établissements pénitentiaires, renforcer la capacité de prise en charge en matière de réinsertion et renforcer la sécurité des établissements. Les représentants des trois parties ont affirmé que ce jumelage constitue un appui fort qui profitera à l'administration pénitentiaire pour améliorer ses connaissances et hisser le niveau de professionnalisme parmi ses cadres. Dans cette optique, le responsable de la Dgapr, Mokhtar Felioune, qui a présidé le lancement du jumelage, a souligné le processus de réformes pénitentiaires engagé par les autorités algériennes, mettant en évidence, notamment, la promulgation au mois de février 2005, d'une loi portant organisation de l'insertion sociale des détenus. M. Felioune a évoqué aussi les résultats positifs obtenus suite au programme de réinsertion des détenus, qui a permis, dit-il, un accroissement des inscrits dans les secteurs de l'éducation, la formation professionnelle et l'emploi. Il a cité, à ce propos, le nombre d'inscrits dans l'enseignement global qui est passé de 3 165 en 2003 à 37 840 en 2015, au moment où la Formation professionnelle a compté 41 779 inscrits en 2015 contre 1 676 en 2003. Le même intervenant a relevé que le nombre de lauréats à l'examen du BEM a atteint 3 346 en 2015 contre 117 en 2003, alors que les admis au baccalauréat étaient de 1 513 en 2015 contre 151 en 2003. Pour sa part, le directeur national du programme P3A, Djilali Lebibat, a déclaré que «le jumelage lancé est de nature à permettre une modernisation du système carcéral algérien», annonçant, par ailleurs, d'autres projets de coopération touchant divers secteurs. De son côté, le chef adjoint des opérations de coopération à la délégation de l'UE, Andreas Schmidt, a estimé que «l'accord de jumelage atteste du rapprochement entre l'Algérie et l'UE dans l'esprit du bon voisinage». Pour l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emie, «la coopération judiciaire et juridique est une priorité absolue de la France en Algérie», soulignant que le jumelage en question «était un signe de confiance entre les pays signataires». L'ambassadeur d'Italie en Algérie, Michèle Giacomelli, a déclaré, quant à lui, que «l'amélioration des conditions de détention figure parmi les objectifs visés par tout Etat de droit». F. O.