La sécheresse aura eu son incidence. De fait, la production céréalière pour la campagne moisson-battage de l'année 2016 connaitra une baisse, a indiqué le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, lors de sa première visite, lundi dernier, dans la wilaya de Constantine. La sécheresse aura eu son incidence. De fait, la production céréalière pour la campagne moisson-battage de l'année 2016 connaitra une baisse, a indiqué le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, lors de sa première visite, lundi dernier, dans la wilaya de Constantine. L'écart de production reste sensible dans les régions de l'Ouest à cause de la faible pluviométrie, dira-t-il, contrairement aux localités de l'est du pays qui ont bénéficié d'une pluviométrie clémente durant les mois de mars et avril. Le ministre a toutefois tempéré en affirmant que la récolte est «encourageante» et que les données finales seront rendues fin juillet. Revenant à la problématique de la pluviométrie, M. Chelghoum, qui a rencontré des céréaliculteurs et des cadres de son secteur, a demandé l'intensification de l'irrigation des terres agricoles pour pallier au déficit pluviométrique, d'autant plus que l'Etat a consentit des efforts pour renforcer l'irrigation et moderniser ses méthodes. Après une visite à l'entreprise Etrag de montage de matériel agricole et tracteur et la forêt récréative d'El M'ridj, M. Chelghoum a tenu un point de presse en fin de journée, au cours duquel il abordera le problème de la jachère qui réduit le potentiel agricole au moment où l'Algérie a le plus besoin d'atteindre une autosuffisance alimentaire pérenne. «La transformation des terres en jachère en culture pérennes est en mesure d'améliorer considérablement la production agricole et, par ricochet, réduire drastiquement la facture des importations alimentaires», affirme le ministre. Et ce sont des millions d'hectares qui sont inexploités. Trois millions d'hectares sur six millions d'hectares de terres cultivables à l'échelle nationale sont laissés en jachère. A Constantine, sur 70 000 ha destinés à la céréaliculture, 35% sont laissés en jachère. Aussi, le ministre se fera-t-il menaçant. «Personne n'a le droit de jouer du devenir de la sécurité alimentaire du pays», dira-t-il. Rappelant que la législation protège les terres agricoles et interdisent leur exploitation à d'autres fins, même par leurs propriétaires privés, il affirmera que les lois «doivent être appliqués à la lettre», ajoutant que des instructions fermes ont été données aux directeurs des services agricoles des 48 wilayas pour «suivre ce dossier de près et veiller à l'application de la loi en ce sens». Il est «préférable de résorber un hectare de jachère dans les régions à grandes potentialités agricoles que de mettre en valeur 10 hectares dans les régions à potentialités réduites», arguera le ministre pour qui il est «inconcevable» de parler de la mise en valeur de terres agricoles dans le Sud et les Hauts-Plateaux, alors que des terres à grandes potentialités agricoles sont abandonnées dans le nord du pays. Se félicitant de l'essor réalisé par le secteur agricole qui a enregistré une croissance régulière de près de 5%, avec une valeur de production assez importante et une contribution au PIB, le ministre dira qu'il «faudra rendre la pareille à l'Etat qui ne ménage aucun effort pour soutenir les opérateurs, producteurs et agriculteurs». S'agissant des feux de forêt, le ministre indiquera que 2 000 hectares ont été détruis par les flammes dont 1 300 hectares de broussailles. Aussi, des mesures seront-elles prises pour renforcer les travaux forestiers, promettra-t-il. N. H.