Mohamed Saïd, candidat à la candidature pour l'élection présidentielle d'avril prochain, se déclare à une phase avancée dans la collecte de signatures. S'exprimant jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne II de la radio nationale, il a déclaré être parvenu à 60% de la procédure de collecte des 75 000 signatures, exigées par la loi électorale à tout candidat postulant à l'élection à la magistrature suprême. L'hôte de l'émission «l'invité du jeudi» s'est dit confiant quant à la possibilité d'atteindre cet objectif dans les délais qui le séparent de la date-butoir du dépôt des candidatures, à savoir le 23 février. Et de préciser que ses militants et sympathisants, notamment des jeunes, activent dans ce sens à travers 37 wilayas du pays. L'ex-bras droit de Ahmed Taleb Ibrahimi s'est à nouveau plaint des lourdes contraintes administratives que l'opération de collecte des signatures suppose, en raison, rappellera-t-il, de l'obligation faite par l'administration aux signataires des formulaires de se présenter en personne aux sièges des APC pour la légalisation des formulaires. Se demandant comment est-il possible de se conformer concrètement à cette exigence, le candidat Mohamed Saïd atteste qu'il n'a pu faire légaliser pas moins de 25 000 signatures récoltées au niveau de 15 wilayas. Il lancera, par conséquent, un appel aux autorités locales en vue de faciliter l'opération de collecte des signatures et de parrainage pour les candidatures. Interrogé sur les motivations de sa candidature, M. Mohamed Saïd, ancien journaliste et diplomate, a rétorqué que cela servira à «faire connaître le programme et les idéaux de la formation politique» qu'il préside. Et de préciser que le Parti pour la justice et la liberté (PJL) est composé de 80% de jeunes et reste ouvert à toutes les sensibilités politiques de la société. «On est ouvert aux nationalistes, aux communistes, aux trotskystes, aux laïcs…Nous sommes le dénominateur commun de tous, mais cela ne veut pas dire que nous sommes une maison sans toit ni fondements. Nous nous en tenons au respect des constantes nationales définies par la Constitution, à savoir l'islam comme religion d'Etat, l'arabe langue officielle et tamazight comme langue nationale», a-t-il tenu à préciser. Interrogé sur son programme électoral, il rétorquera par dire qu'il s'appuiera sur trois aspects : le respect de la justice sociale ; une distribution équitable des richesses du pays et enfin, sortir l'économie de la dépendance en hydrocarbures. Mohamed Saïd, de son vrai nom Belaïd Mohand-Oussaid, a par ailleurs appelé les citoyens à se présenter en masse aux bureaux de vote le jour de l'élection car, a-t-il relevé, «le changement ne vient pas par enchantement, mais en allant voter et exprimer son choix». Il s'est, par ailleurs, dit «opposé» aussi bien à la présence d'observateurs étrangers le jour de l'élection qu'à à la mise en place d'une commission de surveillance de l'élection, estimant que «l'administration gagnerait à lever certains obstacles afin de permettre de meilleures conditions pour le déroulement du scrutin». M. C.