Le candidat à l'élection présidentielle d'avril prochain, Mohamed Saïd, a estimé que l'opération de collecte des signatures demeure "parsemée d'embûches", en raison "de l'obligation faite par l'administration aux signataires des formulaires de se présenter en personne aux APC pour la légalisation de ces documents". A cet effet, Mohamed Saïd a lancé un appel aux autorités locales pour "faciliter cette opération de collecte des signatures et de parrainage pour les candidatures". Par ailleurs, il s'est dit optimiste quant à la possibilité de collecter les 75 000 signatures exigées par la loi électorale à tout candidat postulant à la magistrature suprême. "Je suis optimiste quant à mon premier objectif consistant à collecter les 75 000 signatures à travers les 37 wilayas où activent mes militants et sympathisants", a précisé Mohamed Saïd lors de l'émission "L'invité du jeudi" de la Chaîne II de la Radio nationale. Interrogé sur les motivations de sa candidature, Mohamed Saïd, qui était journaliste puis diplomate, a rétorqué que cela servira à "faire connaître le programme et les idéaux du parti politique (Parti pour la justice et la liberté)", qu'il compte fonder juste après l'élection, précisant que cette formation politique est "le dénominateur commun de l'ensemble des tendances politiques qui existent en Algérie". Le candidat estime qu'il se base, dans son programme, sur "les constantes dictées par la Constitution algérienne, à savoir l'islam religion de l'Etat, l'arabe langue officielle et tamazight langue nationale". Abordant les grands axes de son programme, Mohamed Saïd a indiqué qu'il s'articule notamment autour de la justice sociale, la répartition équitable des richesses du pays et l'édification d'une économie ne dépendant pas fondamentalement des hydrocarbures. Abordant la participation des citoyens au scrutin, a appelé ces derniers à se présenter en masse aux bureaux de vote le jour de l'élection car, a-t-il relevé, "le changement ne vient pas par enchantement, mais en allant voter et exprimer son choix". Il s'est également dit opposé aussi bien à la présence d'observateurs étrangers le jour de l'élection qu'à à la mise en place d'une commission de surveillance de l'élection, estimant que "l'administration gagnerait à lever certains obstacles afin de permettre de meilleures conditions pour le déroulement du scrutin". Yazid Idir