Axe principal de sa politique depuis son accession à la magistrature suprême au mois d'avril 1999, le président Abdelaziz Bouteflika reste intimement attaché au choix stratégique de la paix et de la stabilité. Dans toutes ses actions, ses discours et autres interventions publiques qui ont jalonné ces dix dernières années, la priorité est constamment renouvelée à cet impératif de l'unité et de l'entente nationales. Largement plébiscitée par un référendum populaire, l'initiative de concorde civile, lancée au cours de son premier mandat en direction des maquis islamistes, ne tardera pas d'ailleurs à donner ses fruits sur la scène sécuritaire. Des centaines de terroristes se rendaient, alors, avec armes et bagages pour permettre au pays de se redresser sur les plans économique et social. Socle indispensable pour assurer la prospérité de la nation entière, la réconciliation nationale est, en effet, un paramètre obligatoire pour raffermir et approfondir les liens de fraternité qui relient l'ensemble des Algériens entre eux. Acquis majeur de son second mandat, la profonde adhésion populaire à l'adoption de la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale a, ensuite, parachevé la normalisation de la situation sécuritaire avec un retour spectaculaire de l'Algérie sur la scène internationale. Même si le pays a entretemps retrouvé son équilibre avec la mise en branle de la machine économique, le premier magistrat du pays poursuit toujours cette œuvre monumentale pour, écrit-il, «réconcilier les Algériens avec leur histoire et leur culture millénaire, nourrie à nos racine amazighes et à notre fond arabo-musulman». Aspiration enracinée dans l'intimité de chaque citoyen, l'entreprise du chef de l'Etat trouve une oreille attentive parmi tous les acteurs de la société qui s'attellent, désormais, à s'investir dans une dynamique de construction et de développement du pays. Avec des taux de croissance annuels qui frôlent les 5%, le gouvernement poursuit en parallèle ses grands programmes d'investissement dans les infrastructures de base afin de rattraper les retards cumulés durant les années 1990. L'emploi, l'habitat, les travaux publics, les transports, les technologies de l'information et des télécommunications, l'agriculture, les petites et moyennes entreprises et les investissements étrangers connaissent depuis un essor continu. Des réformes ont également touché des secteurs sensibles comme les banques, la justice, l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, la santé ou encore l'actualisation de la stratégie industrielle dans l'objectif clairement affiché de réconcilier les citoyens avec les institutions de l'Etat. Loin d'afficher une quelconque autosatisfaction, Bouteflika réitère toujours son attachement à la prépondérance de la réconciliation nationale qui doit, insiste-t-il, «rendre à l'Algérien sa fierté d'homme libre, jaloux de son indépendance et solidaire de son peuple dans l'épreuve». Politiques, syndicalistes, entrepreneurs et acteurs de la société civile prennent conscience de cette œuvre, et y apportent leur soutien inconditionnel pour l'édification d'un Etat de droit prospère, fondé sur l'équité, la justice et le respect des droits humains. En annonçant sa candidature pour un troisième mandat, Bouteflika a encore accentué sa volonté de promouvoir davantage cette idée de réconciliation pour étendre cet amour de la patrie à tous les domaines de la vie nationale. Au cours de sa déclaration de candidature, le week-end dernier à la coupole du 5 juillet, le président sortant s'est engagé à poursuivre la mise en œuvre de son programme, notamment la réconciliation nationale. Devant plus de 5 000 personnes, dont des personnalités politiques, des industriels, des hommes de culture et des sportifs, le président-candidat s'est engagé, encore une fois, à mettre la réconciliation et le rapprochement des Algériens au-dessus de toute autre considération afin de bâtir un Etat moderne qui tire sa légitimité du plein exercice de la démocratie. Modernisation de l'économie, réduction des inégalités sociales, politiques, socioculturelles à la mesure des ambitions des Algériens et consolidation de la place du pays dans le concert des nations sont autant d'engagements pris pour une «Algérie forte et sereine», parfaitement réconciliée avec elle-même. K. A.