La France est accusée d'avoir tué des civils lors d'un bombardement visant un village dans le nord de la Syrie. «Le bombardement a causé la mort de 164 civils, soit près de deux fois le nombre de victimes de la Promenade des Anglais à Nice», a accusé le représentant syrien à l'ONU Bachar Al-Jaafari. Dans ce contexte, le représentant permanent russe Vitali Tchourkine a demandé des explications sur ce qui s'était passé dans le village syrien Le représentant permanent syrien auprès des Nations unies, Bachar Al-Jaafari, a accusé les forces aériennes françaises d'avoir tué des civils lors d'un raid mené près d'un village dans le nord du pays causant la mort de 164 civils. Selon le représentant syrien Bachar Al-Jaafari «la France a frappé le village de Toukhan al-Koubra dans le nord du pays, en représailles à l'attentat terroriste du 14 juillet dernier à Nice, mais les éléments de Daech avaient auparavant quitté la localité.» «Le bombardement a causé la mort de 164 civils, soit près de deux fois le nombre de victimes de la Promenade des Anglais à Nice», a-t-il déploré. Le diplomate syrien a mis «cet incident», sur le compte du «manque de communication entre les autorités syriennes et les forces de la coalition menée par les Etats-Unis et à laquelle participe la France». Selon lui, «une meilleure coordination aurait pu permettre d'éviter ce genre de drame». Dans ce contexte, le représentant permanent russe Vitali Tchourkine a demandé «des explications sur ce qui s'était passé dans le village syrien». Le représentant permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas commenté cette information alors la représentante permanente des Etats-Unis, Samantha Power, a déclaré que «les Etats-Unis et les alliés étaient prêts à assumer la responsabilité de cet incident dans l'éventualité où ces données se confirmaient». D'un autre côté, les Nations unies ont appelé à appuyer l'instauration, de toute urgence, d'une trêve humanitaire hebdomadaire de 48 heures à l'est d'Alep, où les civils risquent de plus en plus d'être assiégés. l a rappelé que, depuis le 7 juillet, la circulation civile, humanitaire et commerciale à l'est d'Alep où résident environ 250 000 à 275 000 personnes, est interrompue. Les réserves de nourriture à l'est d'Alep risquent d'être épuisées d'ici le milieu du mois prochain, soulignant que la situation demeure critique pour les civils pris au piège dans cette partie de la ville. Sur le plan politique le secrétaire d'Etat américain John Kerry a dit qu'il «espérait» pouvoir faire des annonces début août concernant des avancées vers une solution diplomatique en Syrie. Le 1er août avait été la date fixée par les puissances mondiales, régionales et l'ONU, réunies au sein du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), pour le début d'une transition politique en Syrie entre le gouvernement et les groupes d'opposition. Kerry avait rencontré le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, à Vientiane à la suite de sa visite à Moscou mi-juillet, où la Russie et les Etats-Unis étaient convenus d'une coopération accrue et de «mesures concrètes» pour faire respecter la trêve en Syrie et lutter contre les groupes terroristes. R. I.