Paris aurait tué 164 civils dans un raid aérien mené en Syrie au lendemain de l'attentat de Nice, d'après Damas. Cette accusation est exprimée par l'ambassadeur permanent de Syrie auprès de l'ONU. Le diplomate syrien accuse les forces aériennes françaises d'avoir tué des civils lors d'un raid suite à l'attentat de Nice. D'après le représentant syrien Bechar Al-Jaafari, la France a frappé le village de Toukhan al-Koubra dans le nord du pays, en représailles à l'attentat terroriste du 14 juillet dernier à Nice, mais les combattants de Daech avaient auparavant quitté la localité. Le bombardement a causé la mort de 164 civils, soit près de deux fois le nombre de victimes de la Promenade des Anglais à Nice. Le diplomate syrien a mis cet incident sur le compte de l'absence de coopération des autorités syriennes et les forces de la coalition menée par les USA et à laquelle participe la France. D'après lui, une meilleure coordination aurait pu permettre d'éviter ce genre de drame. Cette agence de presse écrit que l'ambassadeur permanent russe Vitali Tchourkine a demandé des explications sur ce qui s'était passé dans le village syrien. Son homologue français François Délattre n'a pas commenté cette information, alors que la représentante permanente américaine Samantha Power a déclaré que les USA et les autres pays de la coalition étaient prêts à assumer la responsabilité de cet incident dans l'éventualité où ces données se confirmaient. «Les USA étudieront soigneusement toutes informations crédibles y compris de la part d'organisations de la communauté civile syrienne.» Ce qui a suscité l'indignation de Vitali Tchourkine. «Cela signifie qu'il n'y a pas de drones américains en Syrie, qu'il n'y a pas de forces spéciales des alliés américains, de moyens de reconnaissances satellites, d'enregistrements vidéo comme en font tous les bombardiers modernes lorsqu'ils frappent leurs cibles. Je refuse de croire que l'état militaire de la coalition dirigée par les Etats-Unis soit aussi lamentable. Cette référence à la communauté civile me fait penser que nous ne saurons jamais la vérité, a-t-il souligné, cité par cette agence de presse russe. Le ministère syrien des Affaires étrangères a demandé de condamner cette frappe menée le 19 juillet dont les victimes sont entre autres des enfants, des femmes et des personnes âgées. Le secrétariat de l'ONU a déclaré qu'il n'était pas en mesure de vérifier qui était responsable de cette attaque. Au lendemain de l'attaque de Nice revendiquée par les criminels de Daech, le président François Hollande a indiqué que son pays intensifierait les actions militaires contre Daech en Syrie et en Irak. Paris, qui refuse de coopérer avec Damas contre Daech, ne dispose pas de renseignements très importants sur ses extrémistes partis en Syrie pour combattre dans les rangs de cette organisation. Des milliers d'extrémistes français ont rejoint Daech en Syrie et en Irak et nombre d'eux ont menacé Paris d'attentats.