C'est la saison estivale. C'est une période que choisissent les citoyens pour aller en vacances. Pour ceux qui ont les moyens bien sûr puisque les vacances ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Pour ceux aussi qui ne sont pas retenus par leur travail. Pour les autres, ils ne peuvent compter que sur le sens des responsables existant au sein des institutions de l'Etat et sur le sens de l'imagination parmi les animateurs associatifs. C'est la saison estivale. C'est une période que choisissent les citoyens pour aller en vacances. Pour ceux qui ont les moyens bien sûr puisque les vacances ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Pour ceux aussi qui ne sont pas retenus par leur travail. Pour les autres, ils ne peuvent compter que sur le sens des responsables existant au sein des institutions de l'Etat et sur le sens de l'imagination parmi les animateurs associatifs. Ce n'est pas du tout évident pour un mouvement associatif qui n'arrive pas à activer comme il se doit en raison notamment du manque de moyens financiers et logistiques. C'est vrai qu'il y a également un manque de détermination et d'engagement puisqu'il y a au moins une association qui active de fort belle manière et sans l'aide de l'Etat. Il s'agit bien entendu de la Ligue des arts dramatiques et cinématographiques (Ladc) de la wilaya de Tizi Ouzou qui organise cette année la 13e édition du Festival culturel des Raconte-arts. Une manifestation qui s'appuie sur l'implication et l'engagement des villageois pour assurer la réussite à chaque édition, mais aussi pour réduire les dépenses. Donc, la population se retrouve dépendante de la volonté des pouvoirs publics en ce qui concerne l'animation durant la saison estivale. Selon les instructions des membres du gouvernement, les démembrements locaux de l'Etat ont préparé des programmes d'animation, notamment dans les villes côtières. C'est le cas dans la wilaya de Tizi Ouzou où le wali a instruit en mai déjà ses collaborateurs à l'effet d'assurer une animation au profit des estivants. Et c'est ainsi que les directions de la culture et de la jeunesse et des sports s'étaient mobilisées pour que les plages de Tigzirt et Azeffoun connaissent une animation de toutes sortes, notamment culturelle et artistique. La direction de la jeunesse et sports a tracé un programme riche sur le littoral de la wilaya, notamment de nombreuses activités sportives en relation avec la mer. Sur le plan culturel, les responsables et les cadres de cette direction organisent souvent des soirées DJ au niveau de trois sites, en l'occurrence Tigzirt (plage du centre, Azeffoun (plage du Caroubier) et At Chaffa (plage du Petit paradis). De quoi divertir les estivants, particulièrement ceux qui passent leurs vacances en famille. Surtout que les services de sécurité sont mobilisés au niveau de toutes les plages de la wilaya, afin d'assurer un minimum de bien-être aux vacanciers. La direction de la culture n'est pas en reste et programme des spectacles de chant et de musique dans certaines structures implantées dans les villes côtières de la wilaya, même si c'est de façon irrégulière. Cela dit, ces spectacles sont limités au littoral de la wilaya alors que les autres localités sont moins servies en matière d'activités culturelles et artistiques. Pourtant, des sites adéquats existent dans différents villages et villes, qui sont susceptibles d'accueillir des spectacles et autres soirées d'animation. Les villageoises et les villageois auraient pu en bénéficier, eux qui n'ont pas la chance de se déplacer vers les villes balnéaires. Il est vrai que la direction de la culture ne peut, à elle seule, assurer une animation culturelle dans tous les coins et recoins de la wilaya, mais n'est-ce pas la raison pour laquelle les pouvoirs publics devraient revoir leur politique culturelle, particulièrement à l'égard du mouvement associatif ? C'est entre autres pour cette raison que l'initiative culturelle doit être libérée au profit des associations culturelles qui sont les mieux placées pour animer la scène culturelle dans les coins les plus reculés de la wilaya, les localités les plus éloignées de l'Algérie. L'Etat doit apprendre à faire confiance aux animateurs associatifs et les accompagner dans la relance de l'activité culturelle dans l'autonomie d'action. Ce sont les associations culturelles qui sont capables à la longue de pérenniser des activités dans les villages. M. B.