La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a effectué, hier, une visite de travail à Tizi Ouzou où elle a clarifié les intentions de son département, notamment après la déformation de ses propos par ses détracteurs et les attaques qu'elle subit, notamment à propos de l'enseignement des matières scientifiques et de la langue française. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a effectué, hier, une visite de travail à Tizi Ouzou où elle a clarifié les intentions de son département, notamment après la déformation de ses propos par ses détracteurs et les attaques qu'elle subit, notamment à propos de l'enseignement des matières scientifiques et de la langue française. Lors d'un point de presse qu'elle a animé au salon d'honneur du siège de la wilaya, rallié après une courte visite de travail dans certains établissements relevant de son secteur, la ministre a mis les points sur les «i», suite notamment à une campagne féroce qui l'a ciblée sur les réseaux sociaux, menée par ceux qui veulent maintenir l'école algérienne comme la plus grande unité de fabrication de délinquants, de terroristes et d'analphabètes. «Au ministère de l'Education, il n'est pas question d'enseigner les matières scientifiques en langue française. Nous voulons intégrer la terminologie en langues étrangères, le français et l'anglais, dans l'enseignement des matières scientifiques au niveau du cycle secondaire, mais l'enseignement se fera toujours en arabe», a affirmé Nouria Benghabrit pour qui l'élève et ses intérêts pédagogiques doivent être au centre des préoccupations des responsables. Voilà qui est clair et susceptible de faire taire la mauvaise foi de ses détracteurs visibles et leurs commanditaires tapis dans l'ombre. En outre, pour la ministre de l'Education, il s'agit de mieux préparer l'écolier à l'enseignement supérieur. «Après dix ans de français et sept ans d'anglais et grâce à la nouvelle mesure concernant l'enseignement des matières scientifiques dans les lycées, l'élève pourra faire face à tous les obstacles qu'il rencontrera éventuellement à l'université», a-t-elle précisé, avec sa sérénité habituelle. Mme Benghabrit a également évoqué le concours de recrutement des 28 000 enseignants qui a eu lieu le 30 avril dernier. Se déclarant fière d'avoir réussi l'organisation de ce concours qui a eu lieu dans la transparence, contrairement aux concours précédents, elle fera savoir que cet examen est une mise hors d'état de nuire des vieilles pratiques qui ont été autant de scandales que de concours. «Nous ne voulons plus de beni-âamisme et des interventions, parce que nous ne pouvons pas avoir un enseignement de qualité si nous n'avons pas un recrutement de qualité», a-t-elle asséné en réponse à la question d'un confrère qui évoquait les accusations de fraude lancées autour de ce concours qui a fait couler beaucoup d'encre. A propos de la fraude qui a gravement entaché la première session de l'examen du baccalauréat et qui a perturbé les candidates et les candidats, la ministre de l'Education a fait savoir qu'un groupe de travail est déjà à pied d'œuvre pour faire des propositions susceptibles de combattre ce fléau, sous tous ses aspects. «Dès le mois de septembre, nous allons soumettre au gouvernement, par le biais du ministère de la Justice, l'idée d'intégrer dans le code pénal, la fraude au niveau virtuel», a indiqué Mme Benghabrit qui compte mettre la pression sur les fraudeurs utilisant Internet et les réseaux sociaux dans leurs actions de fuites des sujets d'examen et des réponses. M. B.