La ministre a déclaré qu'il était temps de "sortir du bac généraliste" et d'aller vers un bac spécialisé, en annonçant qu'à l'avenir, "l'identité de la spécialité" sera prise en compte. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, soumettra, le 24 août prochain, le projet portant sur la réorganisation de l'examen du baccalauréat au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les propositions contenues dans le document, devant assurer le "renouveau" de l'école algérienne, seront d'abord examinées en Conseil de gouvernement, avant d'être validées, par la suite, en Conseil des ministres, en vue de leur entrée en vigueur à la rentrée scolaire 2016/2017. Rappelons-nous, le 27 juillet dernier, lors d'une visite de travail effectuée à Tizi Ouzou, la ministre avait livré les grands axes de la réforme de l'examen du bac, dont l'application sera "progressive", puisqu'elle s'étalera sur une période de 5 ans. Non sans ajouter que les propositions qui seront présentées devant le Conseil de gouvernement sont au nombre de six. Nouria Benghabrit a indiqué que le consensus est établi sur la réduction de la durée de l'examen du bac de 5 à 3 jours seulement. La ministre a, en outre, déclaré qu'il était temps de "sortir du bac généraliste" et d'aller vers un bac spécialisé, en annonçant qu'à l'avenir, "l'identité de la spécialité" sera prise en compte. Selon elle, un consensus a été établi "pour que l'évaluation continue" et donc pour que "l'effort fourni par l'élève tout au long de l'année soit pris en compte". La ministre a également précisé que les principes de base qui font déjà consensus s'articulent, en plus de la non-suppression de matières, autour des modalités d'évaluation (écrite et continue), de la différenciation entre les matières de spécialité et les matières secondaires. Par ailleurs, Nouria Benghabrit a affirmé que l'enseignement en langue arabe "sera maintenu, mais que la terminologie scientifique, qui est fondamentale, sera désormais introduite en langue française et anglaise, dans les manuels scolaires et les glossaires". Hier, le site TSA est revenu sur le sujet, rapportant avoir pris connaissance du contenu des propositions relatives à la réforme en question. Dans ce cadre, il a confirmé la réduction de la durée de l'examen de 5 à 3 jours seulement. Il a également informé de l'obligation faite à tous les candidats au baccalauréat, quelle que soit leur filière, d'inclure les deux matières que sont l'arabe et la philosophie. Les autres confirmations portent sur la volonté d'aller vers un bac spécialisé et la prise en considération de l'identité des filières, ainsi que le contrôle continu qui, désormais, "comptera dans la note finale", afin de "revaloriser l'évaluation pédagogique de l'enseignant et lui redonner du sens". Concernant les questions du baccalauréat qui seront posées aux candidats, le site d'information a dévoilé que "le contenu des épreuves (...) devrait progressivement porter sur des questions qui exigent beaucoup plus l'analyse que la mémorisation", et ce, notamment pour "diminuer le bachotage et les cours privés", et afin de "contrer les tentatives de fraude". Autre information rapportée : le projet de réforme de l'examen du baccalauréat "ne propose pas de réintroduire le système de rattrapage", autrement dit, la moyenne 10/20 pour l'obtention sera maintenue. Comme il n'aborde pas "la réorganisation technique" de l'examen, qui fait l'objet d'étude par une commission mixte (ministère de l'Education/ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication). Hafida Ameyar