Rio de Janeiro a tenu toutes ses promesses! Les Jeux Olympiques se sont finalement déroulés dans de très bonnes conditions, contrairement aux pronostics alarmistes des médias occidentaux qui ont sévèrement critiqué le choix de la métropole brésilienne. Sur le plan strictement sportif, la moisson est miraculeuse. Rio de Janeiro a tenu toutes ses promesses! Les Jeux Olympiques se sont finalement déroulés dans de très bonnes conditions, contrairement aux pronostics alarmistes des médias occidentaux qui ont sévèrement critiqué le choix de la métropole brésilienne. Sur le plan strictement sportif, la moisson est miraculeuse. Au moins une vingtaine de records mondiaux et olympiques ont volé en éclats dans diverses disciplines, marquant l'émergence de nouveaux champions qui viennent rivaliser les leaders traditionnels. Profitant d'un climat exceptionnellement tempéré et propice à l'effort physique, les athlètes se sont dépassés pour offrir le meilleur d'eux-mêmes à une assistance passionnée et omniprésente dans les stades, les salles et les rues pour les soutenir et les encourager. Sur le plan de l'organisation, le plus grand rendez-vous sportif planétaire s'est, de l'avis de tous les participants, déroulé comme du papier à musique. Les craintes exagérées et les menaces surévaluées des networks américains et européens (virus zika, risque terroriste, troubles sociaux, crise politique dans le pays, criminalité jugée élevée et pollution) ont fondues comme neige au soleil à l'ouverture des jeux pour faire place nette à la compétition et à la saine concurrence entre les sélections en présence. Seule fausse note, l'élimination «administrative» de la délégation russe d'athlétisme, en raison du fameux rapport Mc Laren sur le «dopage d'Etat». Une décision sans commune mesure dans l'histoire qui a pénalisé de nombreux athlètes de haut niveau, en les mettant dans le même sac que leurs collègues pris en flagrant délit. Faut-il rappeler que la suspension pour dopage a toujours été individuelle. C'est le sportif tricheur qui paye et non pas une sélection entière. Aussi, on doit reconnaître que le dopage n'est pas une marque de fabrique exclusive. Des Américains, Canadiens, Allemands, Britanniques et des Chinois ont été pareillement épinglés par le passé et durement sanctionnés, notamment dans cyclisme, le tennis, le marathon et la natation. Ceci dit, Rio 2016 a été marqué par l'émergence de plusieurs nations dans ce champ très restreint du sport du haut niveau. Même si la hiérarchie a été apparemment respectée, de nouvelles valeurs sont venues bousculer les anciennes et prendre brillamment leur place dans le gotha mondial. Des exemples ne manquent pas à ce propos. Dans la boxe, par exemple, les pugilistes Kazakhs, Azéris et Mongols ont fait table rase du passé, en acculant les Américains et les Cubains au petit coin du ring. En haltérophilie, les Chinois, les Mongols et les Géorgiens ont aussi bousculé la vieille hiérarchie, dominée par les Turcs, les Grecs et les Egyptiens. Dans les courses de vitesses, les Jamaïcains ont parfaitement imposé leur suprématie face aux Américains et aux Canadiens qui, autrefois, dominaient cette spécialité. De même, dans les courses de demi-fond où les Kenyans et Ethiopiens s'emploient sérieusement à ravir la vedette aux maghrébins (Algériens et Marocains) qui peinent à insuffler du sang neuf dans leur course fétiche. Les sports collectifs n'échappent pas, non plus, à ce vent puissant du renouveau. En un rien de temps, les Chinoises ont nettement amélioré leur football. Dans le volley-ball, les Iraniens et les Egyptiens ont gravi bien des échelons. La seule constante réside dans la natation où les Américains dominent à peu près les différentes épreuves. Au final, les Etats-Unis tiennent toujours le haut du pavé avec plus d'une centaine de médailles dont une quarantaine en or, suivis -en l'absence de la Russie, bien sûr- par la Grande-Bretagne et la Chine avec une soixantaine de médailles chacun, dont une vingtaine en or. L'Allemagne, la Russie, le Japon, la France, l'Australie, l'Italie et les Pays-Bas complètent le top ten du sport mondial. Dans le ventre du tableau des médailles, on retrouve des pays comme la Corée du sud, la Hongrie, l'Espagne, la Jamaïque, le Brésil, le Kenya, la Croatie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, le Kazakhstan ou l'Iran. Les pays arabes régressent nettement et se confondent, en bas du classement, avec les îlots perdus du pacifique, distancés de loin par de micros Etats comme les Bahamas, les îles Fidji, le Kosovo ou Singapour. Un cuisant échec qui interpelle les dirigeants arabes pour rompre définitivement avec le bricolage et revoir de fond en comble leurs politiques respectives en la matière. Le monde avance très vite. Et, le sport est un formidable vecteur de communication et d'émancipation sociale. Il s'agit d'un outil efficace au service du développement. Même l'Inde s'y intéresse pour faire valoir son rang de grande puissance économique et politique en devenir. A bon entendeur. K. A.